Malgré une belle remontée, le Rocket s’incline 5-4 en prolongation

LAVAL, Qc — L’heure était à la consolation dans le vestiaire du Rocket de Laval mercredi soir, après une autre défaite, une troisième en autant de sorties. Celle-là, cependant, a permis de montrer que l’équipe avait une bonne dose de cran et surtout, elle lui a quand même permis de mériter un premier point au classement.

Jiri Kulich a marqué son troisième but du match à 3:11 de la période de prolongation et les Americans de Rochester se sont sauvés de la Place Bell avec une victoire de 5-4.

Kulich a complété son tour du chapeau une trentaine de secondes après que les Americans eurent résisté à un avantage numérique à quatre contre trois.

Ce but de Kulich a aussi gâché une belle remontée du Rocket et ce qui a été, dans l’ensemble, une solide performance des hommes de Jean-François Houle.

Les joueurs du Rocket ont formé la meilleure équipe pendant les 39 dernières minutes du temps réglementaire. Toutefois, les 21 minutes qui ont précédé ont été laborieuses, au point où les Americans ont pu se donner une priorité de 4-1.

«Elle est dure à avaler parce que j’ai trouvé qu’on a montré beaucoup de caractère pour venir de l’arrière», a noté Houle lors de son point de presse.

«Mais on ne peut pas avoir des départs comme ça. Il faut avoir un meilleur début de match. Je comprends qu’on est une jeune équipe, mais ils nous ont mis sur les talons dès le début. Il faut trouver un moyen d’être plus forts mentalement en début de match.»

Joel Armia (3e) et Lucas Condotta (1er) ont coupé cette avance, puis Mitchell Stephens (1er) a fait bondir de joie les 6646 spectateurs en créant l’égalité avec un peu plus de cinq minutes à écouler au temps réglementaire.

En plus de stopper 30 tirs, le gardien Strauss Mann a été crédité du premier but du Rocket, en première période, pendant une punition à retardement contre la formation lavalloise.

Viktor Neuchev et Justin Richards, ce dernier en désavantage numérique, ont réussi les autres buts des Americans.

Le gardien Devin Colley a fait face à 43 tirs, dont 40 à compter de la deuxième période.

Les deux mêmes formations s’affronteront de nouveau vendredi soir, également à la Place Bell.

Le lendemain, le Rocket disputera un premier match à l’étranger, à Belleville, contre les Senators.

Un mauvais départ

Après deux revers consécutifs, on aurait été en droit de s’attendre à un départ en force du Rocket.

Ce ne fut pas le cas, bien au contraire. Au point où les visiteurs ont obtenu les neuf premiers tirs du match et les deux premiers buts, dans un intervalle de moins de cinq minutes en début de rencontre.

Toutefois, le fait saillant de la période a appartenu au Rocket.

Après avoir concédé un troisième but, avec un joueur au cachot et, en plus, une punition à retardement à Condotta pour avoir fait trébucher le gardien adverse, la formation lavalloise a trouvé le moyen de s’inscrire au tableau.

Posté derrière le filet du Rocket, Filip Cederqvist a effectué un tir qui a frappé le bâton de Mann avant de bifurquer vers le centre de la patinoire.

Le tir a été décoché avec assez de vigueur pour glisser jusque dans le filet des Americans, que Cooley avait déserté pour faire place à un sixième attaquant.

Puisque la rondelle n’a touché à aucun autre joueur, c’est Mann qui a été crédité du but, le premier de sa carrière dans la Ligue américaine.

«C’était pas mal fou, c’est sûr. Après coup, j’étais comme en état de choc. Je ne savais pas trop quoi penser. Nous tirions encore de l’arrière par deux buts et je devais retrouver mon niveau de concentration rapidement», a relaté Mann au sujet de ce but, le tout premier de sa carrière, peu importe le niveau.

«Mon premier réflexe a été de regarder derrière moi en pensant que (Cederqvist) avait marqué parce qu’il a tiré la rondelle directement sur moi pour la faire bifurquer dans le filet. Je n’ai pas un assez bon tir pour espérer marquer un but et c’est la seule manière que je peux y arriver», a-t-il ajouté.

Mais si l’on exclut cette séquence bizarre, le Rocket a connu une très mauvaise première période, avec seulement quatre tirs contre 17 pour les Americans.

Le début de la deuxième période ne laissait planer rien de trop positif pour le Rocket et ses partisans lorsque Richards a augmenté l’avance des visiteurs en désavantage numérique à 1:47.

La formation lavalloise a eu droit à une autre supériorité numérique moins de quatre minutes plus tard, et cette fois elle en a rapidement profité, Armia touchant la cible à l’aide d’un puissant tir frappé venu de l’enclave.

Le Rocket a d’ailleurs connu une bien meilleure période, réduisant à trois l’écart au chapitre des tirs (26-23) après 40 minutes de jeu. Mais au tableau indicateur, le déficit était toujours de deux buts.

Le Rocket l’a rapidement réduit à un but lorsque Condotta a complété une belle séquence à trois avec Lias Andersson et Xavier Simoneau dès la troisième minute de jeu de la période.

Stephens a ensuite fait mouche de l’embouchure du filet et a ramené les deux clubs à la case de départ.

«Tranquillement pas vite, on a pris le dessus. On a commencé à lancer au filet à créer du trafic devant le gardien de but. L’effort était là, mais il faut un effort de 60 minutes si tu veux gagner», a rappelé Houle.