Les joueurs de soutien du Canadien veulent venir en aide au premier trio

BROSSARD, Qc — Le premier trio du Canadien de Montréal fonctionne à plein régime depuis quatre rencontres. Il a malgré tout perdu trois de ces quatre matchs puisque le reste de l’attaque est en panne.

Nick Suzuki, Cole Caufield et Kirby Dach ont amassé neuf buts et 13 aides au cours de cette séquence, mais la Canadien a compilé une fiche de 1-2-1.

La seule victoire du Tricolore à ses quatre dernières sorties remonte au 29 octobre, quand Christian Dvorak a notamment fourni trois buts dans un gain de 7-4 face aux Blues de St. Louis.

Lors des trois dernières rencontres, trois défaites, six des sept buts du Canadien sont venus des bâtons de Suzuki, Caufield et Dach. Juraj Slafkovsky est le seul autre joueur du Canadien à avoir marqué, lors du revers de 6-4 du Tricolore contre les Golden Knights de Vegas, samedi.

«Vous ne pouvez pas gagner grâce à un seul trio, a admis l’attaquant Sean Monahan. Nous devons trouver des façons de mettre la rondelle dans le filet. L’avantage numérique paraît de mieux en mieux. Nous devons bâtir là-dessus et développer de la chimie sur d’autres trios.»

L’entraîneur-chef Martin St-Louis est conscient que les nombreux changements au sein de ses trios depuis le début de la saison n’aident pas à développer une cohésion au sein du groupe.

Par contre, ces changements sont souvent dus aux circonstances – un joueur à l’écart en raison d’une blessure, un autre qui revient au jeu, une suspension, etc. 

«Est-ce que ça provoque du stress? Est-ce que ça fait que le joueur serre un peu trop son bâton? Nous essayons de nous assurer qu’ils sont à l’aise sur la glace», a mentionné St-Louis, lundi.

Caufield et Suzuki ont chacun huit buts au compteur depuis le début de la campagne. Dvorak, Slafkovsky et Josh Anderson suivent avec trois buts chacun.

Les attaquants Jonathan Drouin, Jake Evans, Evgenii Dadonov et Rem Pitlick ont tous joué au moins sept des 12 matchs de l’équipe et n’ont toujours pas fait bouger les cordages. Le nom de Pitlick a d’ailleurs été soumis au ballottage, lundi.

Si Drouin a refusé de se servir des nombreux changements de partenaires de trio comme excuse, il a noté que Suzuki et Caufield jouaient ensemble de manière assez régulière depuis l’arrivée de l’ailier américain dans la LNH.

«Et Dach les complète bien présentement grâce à sa bonne vision du jeu, a noté Drouin. Leur vitesse est supérieure à beaucoup de défenseurs que nous avons affrontés jusqu’ici.

«Ils (Suzuki et Caufield) passent aussi beaucoup de temps ensemble hors de la glace. Je pense que ça les aide sur la glace», a-t-il poursuivi. 

Questionné à savoir si les autres joueurs du Canadien pouvaient s’inspirer du travail du premier trio, Brendan Gallagher a rappelé à quel point Suzuki et Caufield sont des joueurs spéciaux.

«Il n’y a pas beaucoup de joueurs dans le monde qui peuvent faire ce qu’ils sont capables de faire, a dit le vétéran âgé de 30 ans. Ils sont des joueurs spéciaux et ils réussissent des choses spéciales sur la patinoire.

«Les autres, nous devons rester fidèles à notre identité», a ajouté Gallagher.

Dans le cas de Gallagher, cela signifie d’attaquer le filet adverse et de décocher beaucoup de lancers. Et ça, tous les joueurs peuvent le faire.

«Nous devons avoir plus de confiance avec la rondelle et réussir des jeux. Nous devons nous rendre au filet et trouver le moyen de produire. Ça ne peut pas toujours venir d’un seul trio», a conclu Monahan.