Les Carabins battent le Rouge et Or 12-6 et gagnent la Coupe Dunsmore

MONTRÉAL — On aurait pu s’attendre à une performance étincelante du quart Jonathan Sénécal à la Coupe Dunsmore, mais c’est plutôt Kaylyn St-Cyr qui a répondu présent.

Une interception retournée pour un touché de St-Cyr a fait la différence et les Carabins de l’Université de Montréal ont vaincu le Rouge et Or de l’Université Laval 12-6, samedi, au CEPSUM.

St-Cyr a donné le ton en ramenant le ballon sur une distance de 59 verges pour inscrire le seul majeur de l’affrontement, au premier quart. Ses coéquipiers en défensive et lui ont ensuite maintenu le rythme pour aider les Carabins à soulever la Coupe Dunsmore pour la cinquième fois de leur histoire et pour une troisième fois à leurs quatre dernières apparitions en finale québécoise.

«Je l’ai visualisé comme ça et c’est ce qui est arrivé. On espère toujours le voir, mais de pouvoir le faire, c’est une autre expérience, a indiqué St-Cyr après le match. Le positionnement du receveur était plus serré et je savais qu’il irait vers l’extérieur. J’ai vu ma chance et je n’allais pas la rater.»

Joueur le plus utile de la partie, St-Cyr a réussi un autre larcin plus tard dans la rencontre, aux dépens de François Giguère-Lacasse. Il a été l’un des fers de lance d’une défensive qui a réalisé quatre interceptions contre le Rouge et Or, samedi.

Les Carabins ont réussi à venger leur revers crève-cœur subi l’an dernier, au stade Telus de l’Université Laval. Ils avaient perdu en raison d’un simple lors du dernier jeu du match.

Les hommes de Marco Iadeluca représenteront le Québec à la Coupe Uteck pour une deuxième fois en trois ans. Ils accueilleront au CEPSUM les Mustang de l’Université Western, qui ont défait les Golden Hawks de l’Université Wilfried-Laurier par la marque de 29-14, plus tôt samedi.

La défensive montréalaise a également forcé le Rouge et Or à concéder un touché de sûreté en première demie. Sans ce brio, c’est peut-être ses adversaires qui seraient retournés à Québec avec le précieux trophée sous le bras.

«C’est à 100% la raison de notre victoire. Notre défensive a fait du gros travail pendant toute l’année et elle a connu son meilleur match de la saison. Nous voulons jouer du football défensif quand nous sommes en éliminatoires et je pense que nous sommes en train d’atteindre notre apogée au bon moment», a observé Iadeluca.

La défensive du Rouge et Or n’a rien eu à envier à celle des Carabins. Elle a limité Sénécal, l’athlète par excellence de la dernière saison, à 175 verges aériennes et 29 verges au sol.

Malgré quelques bons moments, l’attaque n’a cependant pas été à la hauteur et elle n’a pas suffisamment réalisé de gros jeux pour permettre à ses joueurs clés d’ajouter des points au tableau.

«Nous avions parlé de gestion de l’adversité et après le touché défensif, nous avons remonté la pente. Il y a eu une occasion ratée près de la zone des buts et ç’a peut-être été le point tournant. On le voit dans un match comme ça, c’est un touché défensif qui a fait la différence. Quand tu as des occasions comme ça, tu dois saisir ta chance», a insisté l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Glen Constantin.

Le quart du Rouge et Or Arnaud Desjardins a réussi 17 de ses 33 tentatives par la voie des airs pour des gains de 149 verges. Il a été victime de trois interceptions.

Desjardins s’est blessé au troisième quart, mais il est revenu au jeu lors de la séquence offensive suivante. Le coordonnateur offensif Justin Éthier a d’ailleurs pris la défense de son quart après la partie.

«Arnaud était à 100%. Il a tout donné et il a fait de son mieux, mais ça n’a pas fonctionné aujourd’hui. Je suis super fier de lui. Si c’était à recommencer, j’appellerais les jeux de la même façon. Chapeau aux Carabins, c’était une belle bataille», a déclaré Éthier.

Duel défensif typique

Les partisans s’attendaient à une bataille défensive de tous les instants entre ces deux rivaux québécois et ils n’ont pas erré. Surtout au premier quart.

Lors de la troisième séquence offensive du match, William Legault a capté une passe de Sénécal, mais il a échappé le ballon. Charles-Alexandre Jacques l’a récupéré pour redonner la possession au Rouge et Or.

Les visiteurs ne l’ont pas eue longtemps. Deux jeux après cet échappé, Édouard Doyon a intercepté une passe de Desjardins, mais sans conséquence pour le Rouge et Or.

L’Université Laval a voulu se mettre en marche, mais cette fois, St-Cyr s’est interposé pour intercepter le ballon et filer dans la zone des buts.

La troupe de Glen Constantin a effacé ce revirement en connaissant une bonne séquence à l’attaque. William Tremblay a notamment converti un troisième essai et une verge à franchir pour garder la série offensive en vie. Cette dernière s’est toutefois arrêtée près de la zone des buts des Montréalais et Vincent Blanchard a réduit l’écart grâce à un placement de 17 verges.

Le reste de la demie a une fois de plus été l’affaire des deux défensives. Celle des Carabins – aidée d’un peu d’indiscipline – a cependant repoussé le Rouge et Or jusqu’à sa propre ligne de un en fin de deuxième quart, forçant un touché de sûreté qui a accentué l’avance à 9-3 à la mi-temps.

Après un troisième quart tranquille de part et d’autre, les Carabins ont pu ajouter trois points à leur total au début du quatrième quart. Un attrapé spectaculaire de Simon Riopel a mis la table pour le placement de 26 verges de Philippe Boyer.

Blanchard a réussi un placement de 35 verges alors qu’il ne restait qu’une vingtaine de secondes à écouler au match, mais le Rouge et Or n’a pu remettre la main sur le ballon lors du botté court.