Le gardien montréalais Quentin Miller flotte toujours sur son nuage

BROSSARD, Qc — Quentin Miller a foulé la glace du Complexe sportif Bell seulement trois jours après avoir été repêché par le Canadien et il flottait toujours sur un nuage au camp de développement de l’équipe montréalaise.

Tout va très vite depuis quelques jours pour Miller. Le gardien originaire du quartier Ahuntsic, à Montréal, a été sélectionné en quatrième ronde, 128e au total, lors du repêchage de la LNH, jeudi. Il ne s’était pas rendu à Nashville pour l’occasion.

«J’espérais être repêché, mais je ne savais pas durant quelle ronde. Mon agent m’avait dit vers la sixième ou la septième, si ça se produisait, a raconté Miller, lundi. De voir mon nom apparaître aussi tôt, et d’être choisi par le Canadien en plus, c’était incroyable. Ma famille était contente, excitée et fière. Il y avait plein de monde qui m’envoyait des textos ou qui m’appelait.»

Miller n’a pas eu beaucoup de temps pour se remettre de ses émotions. Les espoirs du Tricolore étaient attendus au Complexe sportif Bell à Brossard dès samedi. 

«C’est difficile de réaliser que je suis ici, a-t-il admis. Je suis venu voir le Canadien plein de fois quand j’étais jeune. Je les regardais à la télé. D’être ici, de représenter le Canadien, c’est incroyable.»

Une photo de Miller avec un chandail du Canadien et entouré des trophées Gilles-Courteau et de la Coupe Memorial a circulé dans les médias après sa sélection par le Canadien.

Miller n’a que très peu joué durant le parcours des Remparts de Québec vers les deux championnats, après avoir disputé 20 rencontres durant le calendrier régulier. Cela ne l’a pas empêché de continuer à épauler le gardien partant William Rousseau dans son travail.

«En séries, il (Rousseau) révisait moins ses matchs. C’était donc l’entraîneur des gardiens et moi qui le faisions, a-t-il expliqué. Nous regardions ce qu’il faisait bien ou mal et j’en profitais pour apprendre.»

La réalité des Remparts sera bien différente la saison prochaine. L’équipe recommencera un cycle après avoir connu l’extase de la victoire ce printemps. Miller ne s’en fait pas vraiment avec ça.

«Lors d’une année quand j’ai joué au niveau scolaire, notre équipe n’était pas super et je recevais 50 tirs par match, a-t-il raconté. J’étais bien meilleur à la fin de la saison qu’au début. Je vais voir la prochaine saison comme de l’apprentissage.»

Miller a d’ailleurs noté qu’il se considérait lui-même comme un joueur qui s’est développé sur le tard. Il a mentionné qu’il avait joué au niveau élite seulement une fois rendu chez les M18.

Il croit donc que c’est son potentiel qui a attiré l’attention du Canadien.

«Même si j’ai moins joué que d’autres gardiens l’hiver dernier, j’ai montré ce dont je suis capable, a dit Miller. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et à travailler, mais mon potentiel est très haut.»

Miller a eu un aperçu de ce qui l’attend peut-être un jour avec des journées bien remplies au camp de développement du Canadien. Les gardiens sont très sollicités et Miller a admis que ses jambes commençaient à brûler en fin de séance d’entraînement, après environ trois heures sur la glace, lundi. 

Il s’agit toutefois d’un faible prix à payer quand on vit son rêve d’enfance.