Jean-François Houle s’est montré satisfait du premier match préparatoire du Rocket

LAVAL, Qc — Ce n’était qu’un match préparatoire et les Marlies de Toronto ont déployé une formation un peu plus jeune — il semble que ce soit possible — que celle du Rocket de Laval jeudi après-midi dans la Ville reine. Ça n’a pas empêché Jean-François Houle, vendredi midi, de brosser un portrait positif du travail de son équipe.

«J’ai bien aimé notre match. J’ai trouvé qu’on a bien joué. On avait parlé d’un peu de structure pendant la semaine et on voulait voir les joueurs exécuter notre structure», a analysé Houle moins de 24 heures après la victoire de 3-1 du Rocket lors d’une rencontre jouée devant des gradins déserts au Coca-Cola Coliseum.

«Ce que j’ai aimé, c’est que les joueurs ont bloqué des tirs, ont terminé leur mise en échec. Ils ont joué avec intensité, et c’est ce qu’on veut ici à Laval à tous les matchs, soit donner un effort honnête. Et je pense que c’était là hier (jeudi)», a ajouté Houle, qui a également apprécié l’intensité et la qualité de l’exécution de ses joueurs lors de la séance d’entraînement de vendredi matin.

Dans le match de jeudi, trois joueurs ont mené l’attaque lavalloise soit Jared Davidson, avec deux buts, Riley Kidney, qui a récolté trois mentions d’aide, et le défenseur Miguel Tourigny, qui a aussi obtenu deux aides.

Houle a eu de bons mots pour Davidson, un attaquant de 21 ans qui a amassé au moins 80 points lors de chacune de ses deux dernières saisons avec les Thunderbirds de Seattle dans la Ligue junior de l’Ouest.

«Il est comme (Xavier) Simoneau l’an passé», a comparé Houle.

«Simoneau nous a forcé la main. On l’avait presque sur papier pour l’envoyer à Trois-Rivières. Il est resté ici, il a fait l’équipe et après ça, il a signé un contrat de la Ligue nationale. Je pense qu’il nous force vraiment la main», a admis Houle au sujet de Davidson.

Le Rocket a marqué tous ses buts en supériorité numérique jeudi, et les Marlies ont aussi profité de l’avantage d’un homme pour tromper la vigilance du gardien Strauss Mann, qui a remplacé Jakub Dobes à mi-chemin du match.

Mann n’a pas eu à attendre longtemps avant d’être mis à l’épreuve. Seulement 12 secondes après son arrivée sur la glace, le Rocket a écopé une pénalité mineure lors de laquelle les Marlies ont marqué leur seul but, à leur premier tir vers Mann.

En un peu plus de 30 minutes d’action, Mann a reçu 20 rondelles, sept de plus que Dobes, et a fait face à cinq des sept avantages numériques des Marlies, dont trois en deuxième moitié de deuxième période. Houle a d’ailleurs bien aimé ce qu’il a vu de son gardien de 25 ans.

«C’est toujours difficile de se présenter devant le filet après avoir commencé le match sur le banc, que vous vous y attendiez ou non. Je savais que je jouerais et pour moi, c’était une opportunité d’apprentissage face à de telles situations», a déclaré Mann, vendredi midi, tout en louant l’effort de ses coéquipiers en désavantage numérique.

«J’ai été testé tôt avec beaucoup de tirs et j’ai essayé de demeurer calme. Ils ont marqué un but rapidement et ça été un peu un test mental pour surmonter cette adversité. J’ai trouvé que ça s’est stabilisé par la suite et je suis fier de la façon dont j’y suis arrivé.»

Neuf joueurs retranchés

Le Rocket a procédé à ses premières manoeuvres de réduction de son personnel sur la glace en retranchant neuf joueurs vendredi matin.

La liste inclut les attaquants Isaac Dufort, Ty Smilanic, Alex-Olivier Voyer et Nolan Yaremko.

Voyer et Yaremko se joindront aux Lions de Trois-Rivières, dans la ECHL, tandis que Dufort a été retourné au Drakkar de Baie-Comeau, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Les cinq autres sont les défenseurs Stanislav Demin, Eric Hjorth, Noah Laaouan, Andrew Nielsen et Christopher Merisier-Ortiz.

Hjorth, Laaouan, Nielsen et Merisier-Ortiz ont tous été cédés à la formation trifluvienne.

«Le travail qui est dur pour un ‘coach’, c’est de parler au jeune pour lui dire qu’on l’a descendu (à un niveau inférieur). Je suis passé par là comme joueur. Ce ne sont pas des journées faciles pour moi ou les joueurs, mais il faut que ça se fasse et ça fait partie du hockey professionnel», a rappelé Houle.

À la suite de ces décisions, le Rocket compte 29 joueurs à son camp d’entraînement. La liste inclut 17 attaquants, huit défenseurs et quatre gardiens.

Le Rocket disputera son deuxième et dernier match préparatoire du camp d’entraînement dimanche après-midi contre les Senators de Belleville à la Place Bell. Là encore, pour des raisons de logistique, le match sera présenté devant aucun spectateur, sauf les proches des joueurs.

Le défenseur Logan Mailloux participera à cette rencontre tout comme les joueurs qui n’ont pas affronté les Marlies jeudi.

Retranché du camp du Canadien mardi après-midi, Mailloux n’a pas rencontré les médias après l’entraînement du Rocket, vendredi. Toutefois, Houle lui a parlé brièvement depuis que Mailloux a rejoint l’équipe, et il a assuré que le défenseur ontarien est dans de bonnes dispositions.

«Je lui ai parlé juste un petit peu et il avait l’air très correct. Il a l’air conscient où il est dans sa carrière. Je pense qu’il reconnaît que c’est important pour lui de jouer des matchs dans la Ligue américaine et de continuer à aller de l’avant avec son développement», a mentionné Houle.

«Pourquoi je ne lui ai pas parlé? C’est parce que souvent, moi, ce que je fais c’est que quand un gars est cédé (aux mineures) je lui donne deux jours pour relaxer un petit peu et penser à ses affaires. Et après ça, c’est là que je vais m’asseoir avec et que l’on va jaser. Je n’aime pas ça le faire tout de suite en arrivant parce qu’ils sont déjà sur les talons. C’est juste une manière de les faire sentir plus confortables et d’ouvrir la conversation.».