Hughes, Caufield et Matheson font l’éloge du travail de Nick Suzuki comme capitaine

BROSSARD, Qc — Nick Suzuki a eu droit à des récompenses mercredi. Le Canadien de Montréal a annoncé qu’il était le récipiendaire de la coupe Molson pour la saison 2023-24 et la Ligue nationale de hockey a confirmé qu’il sera le candidat de l’équipe au trophée King-Clancy. Il a mérité des compliments bien sentis pour sa progression sur la patinoire et surtout, dans son rôle de capitaine.

Les premiers éloges sont venus du directeur général Kent Hughes, qui a associé le nom de Suzuki à celui de l’un des plus grands capitaines des dernières saisons dans la LNH.

«Sur la glace, oui, on a vu une grande progression de Nick, comme joueur, et je crois aussi dans le vestiaire. Autant je m’attends à ce qu’il continue de progresser sur la glace, autant il va continuer de progresser et être plus à l’aise dans son rôle de capitaine d’une équipe», a déclaré Hughes lors du bilan de fin de saison de l’équipe au Complexe sportif CN.

«C’est toujours normal. Je l’ai vu à Boston avec Patrice Bergeron; il a continué à apprendre comment être le meilleur capitaine possible. Et je vois beaucoup de similarités dans les deux personnalités», a ajouté Hughes, qui a rencontré les médias avant de tenir ses entrevues de sortie avec ses joueurs.

Mis au courant des commentaires de Hughes, Suzuki s’est montré flatté.

«C’est bien sûr un énorme compliment. Patrice (Bergeron) est un gars que j’ai beaucoup regardé, j’ai appris à le connaître un peu à travers divers événements de la LNH. Il est un gars remarquable, il a été un joueur fantastique et quelqu’un que j’ai toujours eu en haute estime lorsque j’étais plus jeune», a mentionné Suzuki, qui a complété la saison avec 33 buts et 77 points en 82 parties.

Les bons mots à l’endroit de Suzuki ne sont pas limités à ceux de son directeur général. Dans le vestiaire, deux coéquipiers ont aussi complimenté son travail à titre de capitaine, à commencer par l’un de ses deux partenaires de trio.

«Il fait tout. Il ne fait rien de trop flamboyant, mais c’est dans la constance», a noté l’ailier Cole Caufield, qui a aussi confirmé qu’il participera au Championnat du monde de hockey sur glace avec les États-Unis.

«Il rassemble tout le monde, il fait en sorte que les joueurs soient proches et qu’ils aient l’impression de faire partie du groupe. C’est important lorsqu’il est question de leadership. Chacun donne l’exemple à sa façon, mais on sait qu’il est le pilote de notre autobus et il fait tout de la bonne manière», a ajouté Caufield.

Selon le défenseur Mike Matheson, l’un des adjoints de Suzuki sur la glace, l’évolution de Suzuki dans le rôle de capitaine est le résultat de sa croissance en tant que joueur, d’abord.

«C’est la chose la plus importante. Je ne pense pas qu’il doive être un joueur différent et faire les choses de manière différente parce qu’il est capitaine, et je pense qu’il fait ça vraiment bien. Il continue de réaliser que la plus grande chose qu’il peut faire, c’est de continuer d’être le meilleur joueur de notre équipe.»

La sélection de Suzuki à titre de candidat du Canadien au trophée King-Clancy, une première pour lui en carrière, est un peu une confirmation de son apport à titre de capitaine du Tricolore. Cet honneur vient récompenser le leadership exercé sur la patinoire et à l’extérieur de même que l’engagement communautaire.

Quant à la coupe Molson, Suzuki a remporté ce trophée pour une troisième année de suite. Il a devancé Caufield et le gardien Samuel Montembeault.

Des pas en avant

Dans son rôle de capitaine, Suzuki tentera de guider le Canadien vers une étape qui lui est inaccessible depuis maintenant trois saisons: les séries éliminatoires.

Or, malgré la déception qui accompagne ces autres vacances hâtives, Suzuki s’est montré optimiste face à l’avenir du club.

«Il n’y a aucun doute que ce n’est pas la position dans laquelle nous voulons nous trouver. Lorsque nous avons atteint la finale et que l’année suivante, nous avons connu une mauvaise saison, nous avons laissé partir plusieurs éléments, nous savions que nous allions amorcer une reconstruction et nous ne savions pas combien de temps elle allait durer», a mentionné Suzuki, qui n’avait pas décidé, mercredi, s’il allait participer au Championnat du monde avec le Canada.

«Je pense que nous sommes plus avancés que les gens l’auraient cru au stade actuel, et c’est excitant. Je pense que nous avons mené la ligue pour le nombre de défaites par la marge d’un but. Si la moitié de ces matchs étaient allés dans l’autre direction, nous serions probablement une équipe des séries éliminatoires», a-t-il poursuivi. 

«Nous pouvons encore nous améliorer, et nous ne sommes pas si loin d’une place dans les séries éliminatoires et de lutter pour la coupe Stanley. Notre but, la saison prochaine, est de participer aux séries et faire un bout de chemin», a reconnu Suzuki. 

Un tel objectif passera, entre autres, par une progression continue des jeunes joueurs, comme Caufield et Juraj Slafkovsky.

«Cole aurait sûrement voulu marquer beaucoup plus de buts, mais de la manière qu’il s’est comporté dans l’aspect défensif a fait de lui un meilleur joueur», a affirmé Suzuki.

«’Slaf’ a débloqué lorsqu’il a commencé à jouer avec nous. Il a le potentiel pour devenir l’un des cinq meilleurs ailiers dans la ligue», a-t-il conclu.