Eugène Lapierre veut continuer sa mission de développer le tennis

MONTRÉAL — Au fil des années, la mission de ce qui s’appelle maintenant l’Omnium Banque Nationale a toujours été la même: promouvoir et développer le tennis au pays. C’est une mission, affirme Eugène Lapierre, qui l’a motivé pendant toutes ses années à la barre de l’événement, et qui demeurera au cœur du nouveau chapitre de sa vie.

«Ce que j’aime beaucoup, c’est de savoir ce que l’on fait avec le tournoi. On ne travaille pas seulement pour le tournoi. On travaille pour développer le sport, pour populariser un sport que les gens vont vouloir pratiquer toute leur vie. On veut augmenter le nombre d’adeptes au Canada, et ça, ce n’est pas nous qui le faisons, c’est l’autre moitié de l’organisation, Tennis Canada et le secteur du développement.

«Le fait de former des athlètes, d’avoir des athlètes qui performent sur la scène internationale, ça vient exactement servir cet objectif de populariser le sport et d’attirer de plus en plus de nouveaux adeptes et, si possible, des jeunes», fait-il remarquer.

Parmi ses nouvelles cibles, Lapierre souhaite voir une augmentation du nombre de clubs de tennis intérieur publics dans la province.

«Il n’y en a pas assez. Pour développer le sport, à un moment donné, ça va prendre de l’accessibilité. Et là, présentement, le nombre de clubs privés par rapport au nombre de clubs publics à l’année longue n’est pas égal du tout. Il y en a quelques-uns. Il y en a un à Rimouski, il y en a un à Saint-Georges-de-Beauce, il y en a un à Drummondville. Repentigny, c’est un peu ça aussi. L’exemple par excellence, c’est le stade IGA. C’est un club public, ça ne coûte pas cher, c’est plein tout le temps», illustre Lapierre.

«Si on veut continuer à développer le sport et donner la chance à des jeunes de s’amuser et de voir ce qu’ils sont capables de faire à taper des balles l’un contre l’autre, il faudrait qu’il y en ait plus. Il faudrait améliorer l’accessibilité. C’est ce que j’essaie de voir. On part un petit peu de loin, mais on va voir ce qu’on peut faire de ce côté-là.»

Par ailleurs, même s’il a cédé les rênes de l’organisation montréalaise à Valérie Tétreault, Lapierre conservera des responsabilités au niveau du tennis international.

Steve Simon, le chef de la direction de la WTA, lui a récemment demandé de diriger le comité Innovation, l’un de trois nouveaux mis sur pied dans le but d’améliorer le tennis féminin en général.

«C’est un petit comité de quatre ou cinq personnes. On va amener des initiatives, des idées», mentionne Lapierre, qui cédera la place qu’il occupe au sein du Conseil des tournois.

Lapierre, qui est reconnu pour ses idées progressistes, n’a pas hésité à accepter l’invitation de Simon, car le projet l’intéresse et il juge qu’il a du potentiel. Par ailleurs, il est conscient que toute nouvelle initiative ne se réalisera pas du jour au lendemain.

«Il faudra voir comment on les choisit, comment on va vouloir les tester. Il faut amener les joueuses dans le portrait, il faut amener la télévision dans le portrait. À un moment donné, il faut amener l’ATP dans le portrait parce qu’il y a tellement de tournois mixtes et qu’on ne peut pas faire quelque chose d’un bord et ne pas le faire de l’autre bord. Ça va être un dossier intéressant à suivre et à développer.»