2023 a marqué un tournant pour le hockey féminin, notamment avec la LPHF

Le hockey féminin en 2023 a donné à Danièle Sauvageau l’impression d’atteindre le sommet après des années passées à gravir une colline toujours plus abrupte.

«Il y a un effet boule de neige», a déclaré Sauvageau.

Cette dernière, qui fut l’entraîneuse de la première équipe canadienne à avoir remporté l’or olympique en hockey féminin, aux Jeux de Salt Lake City en 2002, est maintenant la directrice générale de la nouvelle équipe de Montréal dans la Ligue professionnelle de hockey féminin.

«Je n’ai jamais vu quelque chose de semblable, a dit Sauvegeau. Je suis très heureuse, parce qu’à un moment donné, j’ai eu des doutes. J’avais des doutes sur le fait que ça se concrétiserait.»

La nécessité d’une ligue professionnelle en Amérique du Nord, réunissant les meilleures joueuses du monde et regroupant les droits de commandite, de marketing et de diffusion, a été un objectif longtemps souhaité dans le hockey féminin.

Le manque de cohésion, de main-d’œuvre et de financement durable avait empêché qu’un tel projet se concrétise jusqu’ici.

Avec le soutien de l’ancienne joueuse étoile du tennis et propriétaire minoritaire des Dodgers de Los Angeles Billie Jean King, les membres de l’Association des joueuses de la Ligue professionnelle de hockey féminin (AJLPHF) ont impressionné un homme aux poches assez profondes pour investir dans leur démarche.

L’annonce au début de l’été selon laquelle le propriétaire des Dodgers, Mark Walter, avait racheté les actifs de la Premier Hockey Federation, composée de sept équipes, et négocié une convention collective avec les femmes qui voulaient jouer dans sa nouvelle ligue, a mis fin à une impasse entre les deux entités du hockey féminin.

Le résultat est un mélange de membres de l’AJLPHF, d’anciennes athlètes de la PHF et d’autres joueuses des rangs universitaires. 

La nouvelle ligue de 157 joueuses débutera le 1er janvier, avec un match entre New York et Toronto. Le club de Montréal affrontera celui d’Ottawa dès le lendemain, au TD Place, dans la capitale fédérale canadienne. 

De plus, le premier match du club de Montréal à domicile aura lieu le 13 janvier, contre Boston. 

«À mon avis, c’est l’année la plus importante pour notre sport en raison de l’évolution et du lancement de la LPHF», a dit Jayna Hefford, membre du Temple de la renommée du hockey et vice-présidente principale des opérations hockey de la nouvelle ligue.

«Ç’a été long, avec des hauts et des bas. Je pense que même les ligues du passé, elles font partie du parcours. Nous ne serions pas ici sans elles», a poursuivi Hefford. 

«Attirer un propriétaire comme Mark Walter vers le hockey féminin, (c’est énorme). Je ne peux pas imaginer un sport qui ne voudrait pas de lui comme propriétaire dans son sport», a-t-elle continué. 

«Et avec quelqu’un comme Billie Jean King à l’avant-garde de ce que nous faisons, nous avons enfin l’investissement nécessaire pour mettre ça en place avec succès», a résumé Hefford. 

Les six équipes de la LPHF sont basées à Montréal, Toronto, Ottawa, Boston, New York et au Minnesota.

À l’international, les États-Unis ont reconquis le titre mondial féminin à Brampton, après deux ans de domination du Canada et l’or olympique pour l’unifolié, en 2022.

Les Américaines ont aussi remporté trois des quatre premiers matches de la série de la Rivalité contre le Canada. 

Les trois autres auront lieu du 7 au 11 février 2024, à Saskatoon et à St. Paul.

Le Championnat du monde féminin de 2024 aura lieu du 3 au 14 avril, à Utica, dans l’État de New York.