Solidarité Jeunesse prépare sa 42e vente de pains
Ce texte a été écrit en partenariat avec La Nouvelle Union
Encore une fois cette année, les nombreux bénévoles de tous âges sillonneront les rues de Victoriaville et de Saint-Christophe-d’Arthabaska afin de procéder à la vente de pains, prévue pour le 29 mars (Vendredi saint) et organisée par le groupe Solidarité Jeunesse des écoles secondaires Le tandem et Le boisé.
Ils seront environ 800 personnes à offrir, de porte à porte, ce pain dont les profits font du bien, autant dans des pays défavorisés que dans la communauté de Victoriaville. En effet, cette activité de vente, bien tangible pour tous, permet de recueillir des fonds qui sont destinés à financer différents projets, notamment au Nicaragua et au Pérou.
Depuis le temps qu’elle a lieu, en plus d’être devenue une tradition pour les citoyens, l’activité en est une pour les familles qui y participent. Certains anciens élèves, qui ont maintenant 50 ans, ont transmis ce goût du bénévolat à leurs enfants qui prennent la relève.
Cette vente de pains demande toute une gymnastique et organisation, mais au fil du temps elle est maintenant bien huilée. Environ 250 automobilistes ont des secteurs bien déterminés et accompagnés de deux ou trois élèves procèdent à la vente. «C’est toujours un miracle de rassembler autant de monde puisqu’il y a souvent des imprévus», apprécie Rock Tourigny de Solidarité Jeunesse qui ajoute que le groupe SASEC de l’école secondaire Monique-Proulx collabore aussi à l’activité.
L’année dernière, alors que reprenait le porte à porte après la pause pandémique, c’est un montant de 46 000 $ qui a été récolté, un résultat exceptionnel si on considère que la moyenne se situe habituellement entre 25 000 et 30 000 $. Cela démontre bien que cette vente annuelle est maintenant bien ancrée dans les mœurs et attendue même.
Peu importe la somme recueillie, Solidarité Jeunesse ne garde rien et remet l’entièreté de l’argent à des causes.
Cette année, par exemple, des fonds seront octroyés afin de payer des cours de danse à des jeunes au Nicaragua. Ces cours leur permettent, en plus de développer leur estime de soi, d’offrir des représentations et ainsi semer la joie autour d’eux.
La vente de 2023, de son côté, a permis, entre autres, d’aider à la rénovation d’un centre communautaire désuet en Haïti. En fait, les projets financés sont déterminés par les gens eux-mêmes, selon leurs besoins les plus pressants.
Il faut aussi souligner qu’une partie de l’argent permet de financer des organismes de la région, qui ont également des besoins à combler. Le projet Boîte à lunch, qui nourrit les élèves le midi, a été lancé par Solidarité Jeunesse, grâce à la vente de pain et est maintenant assuré par le Restaurant Populaire.
Tout cela fait en sorte que depuis les débuts, plus d’un million $ a été amassé grâce à cette seule activité.
Petite histoire
C’est du côté d’Haïti que des fonds étaient envoyés au départ. Rock Tourigny se souvient avoir amené lui-même, en compagnie de Roland Gingras, l’argent pour des projets rassembleurs et importants. «Je m’étais dit à ce moment-là que les jeunes devaient voir tout le bien qu’il est possible de faire», a-t-il indiqué.
Peu après, les groupes de Solidarité Jeunesse ont commencé à aller faire des stages, qui n’ont pas cessé (sauf pendant la pandémie) depuis.
Avec le temps, certains pays sont devenus inaccessibles pour les stages humanitaires, comme Haïti par exemple, mais d’autres se sont ajoutés. Solidarité Jeunesse tente d’ailleurs, depuis quelques années, d’ajouter l’Équateur à la liste, mais la situation politique est encore difficile.
L’organisme, par des actions volontaires et un travail solidaire, sensibilise les jeunes du secondaire à l’importance de s’impliquer socialement pour venir en aide aux plus démunis et ainsi améliorer la qualité de vie de la communauté. Avec ses stages et séjours en communauté autochtone, Solidarité Jeunesse conscientise aussi aux différentes réalités du monde, ce qui permet aux jeunes de découvrir la force de la solidarité humaine.
Les pains seront vendus au coût de 6 $ l’unité ou 10 $ pour deux. Il faut prévoir l’argent comptant et ainsi contribuer, d’une façon simple, à la mission de l’organisme.