Situation et évolution du droit à l’avortement dans le monde
Ce texte a été écrit en partenariat avec
Au Québec, une femme qui souhaite interrompre sa grossesse a le droit de procéder à l’avortement en toute liberté. Il existe d’ailleurs de nombreuses cliniques d’avortement à Montréal qui sont accessibles à toutes les femmes et qui sont prêtes à les accompagner tout au long du processus.
Malheureusement, la situation et l’évolution du droit à l’avortement sont différentes dans plusieurs autres pays du monde qui refusent encore l’accès à l’avortement jusqu’à considérer la perte de l’enfant comme un homicide.
Nous avons fait un tour du monde et établi une liste des endroits où le droit à l’avortement est encore interdit, voire très restrictif.
L’interdiction absolue
Dans certains pays, peu importe la raison, une femme a dans l’interdiction totale de pouvoir avorter même si le fait de poursuivre sa grossesse pourrait mettre sa propre vie en danger. C’est d’ailleurs le cas dans la région du Salvador en Amérique centrale qui considère l’avortement comme un homicide. Une femme qui cause la perte de son enfant peut être accusée d’homicide et avoir une peine pouvant aller de 30 à 50 ans de prison. De plus, si les femmes sont victimes d’une fausse couche, elles sont dans l’obligation d’éviter les hôpitaux, car les médecins pourraient être jugés de complicité de crime et donc d’être licencié.
À noter que la République du Honduras est également un lieu où l’avortement est totalement interdit et qu’Andorre, Malte et le Vatican sont les trois seuls pays d’Europe qui interdisent l’avortement.
L’avortement restrictif
La plupart des pays qui interdisent le droit à l’avortement laissent tout de même la possibilité aux femmes de se faire avorter seulement dans certaines conditions précises. Le Maroc fait partie des pays qui n’autorisent pas l’avortement à moins que celui-ci soit thérapeutique et qu’il mette en danger la santé de la mère. Si une femme se fait, avorter peut avoir recours à 2 ans de prison alors qu’une personne qui le provoque peut encourir jusqu’à 30 ans de prison ferme.
Depuis quelques années, le Maroc songe à élargir les conditions sur l’avortement pour permettre aux femmes ayant subi un viol, de l’inceste ou dans le cas d’une malformation du fœtus d’avoir recours à l’avortement. Cependant, la loi n’a toujours pas été mise en vigueur par le Parlement.
Le Brésil, La Colombie, La Corée du Sud, La Corée du Nord, L’Iran et La Pologne font partie de pays qui refusent l’avortement sauf en cas de viol, d’inceste, de malformations du fœtus ou pour une raison médicale stricte.
Finalement, plusieurs pays du monde refusent encore aux femmes le droit d’avorter au risque d’avoir une lourde condamnation alors que d’autres ne l’autorisent qu’en cas de force majeure.