Que faire pour aider notre société vieillissante?
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Un Canadien sur quatre sera âgé de plus de 65 ans dans moins de 15 ans, selon Statistique Canada. Depuis 2016 la proportion des plus de 65 ans ne cesse d’augmenter et a déjà dépassé celle des 14 ans ou moins. Si l’immigration a pu aider à contenir le phénomène, elle ne l’a pas enrayé. Il faut s’attendre à voir de plus en plus de personnes quitter la vie active, particulièrement à l’Est du pays.
Comment se loger lorsque les besoins médicaux s’accroissent ?
Quitter la vie active ne signifie pas devenir un poids pour la société, bien évidemment. Mais les effets de la génération baby-boomers vieillissante se sont fait sentir depuis le début du millénaire.
Au recensement de 2016, 425 750 Canadiens vivaient dans des établissements de soins infirmiers ou de longue durée ou encore dans des résidences pour personnes âgées, soit 1,2 % de la population. Plus ils vieillissent, plus les aînés ont recours à des établissements capables de répondre à leurs besoins.
De spécialisés, ces logements sont en passe de devenir de plus en plus évolutifs. L’idée est de ne pas confiner les aînés dans un univers clos qui leur est exclusivement réservé, mais d’inclure toutes les tranches d’âge et tous les horizons sociaux dans des lieux de vie repensés.
Malgré tout, lorsqu’il s’agit de se tourner vers une résidence pour personne âgée il est conseillé de ne pas attendre la dernière minute. Devant une telle affluence certains établissement n’ont d’autre choix que de placer les demandeurs en liste d’attente. Dans des villes comme Montréal, où la demande est soutenue, l’attente est de 7 mois en moyenne et peut durer une année.
Comment sortir de la vie active tout en restant actif ?
En attendant de devoir se résoudre à loger en établissement spécialement équipé suite à une perte plus ou moins lourde de mobilité, les aînés demeurent actifs dans la vie de leurs familles et de leur communauté.
Entre 65 ans et 85 ans, grossièrement, l’apport des aînés est important et inclut :
- une grande présence et disponibilité auprès des petits-enfants
- un rôle de conseil et d’aide au travail
- une disponibilité importante pour le bénévolat
- un rôle de proches aidants
N’oublions pas, en plus de leur présence, que les aînés sont des contribuables comme les autres et qu’ils ont le droit de vote ! Grâce à l’augmentation de l’espérance de vie, les aînés ont un rôle fondamental à jouer dans nos sociétés modernes.
Voir le vieillissement comme une opportunité
Il est d’ailleurs souvent reproché aux annonces politiques d’adopter une approche négative, voire inexistante, face au vieillissement de la population, notamment lorsque les questions financières sont abordées. Par populisme, les aînés sont relégués à des statistiques et systématiquement considérés comme des charges financières à cause de besoins en soins grandissants.
D’autres voix s’élèvent dans le but de rendre le discours plus productif, car il devient évident que nos aires de vies doivent être repensées face à ce phénomène. C’est une opportunité d’améliorer les villes et les infrastructures.
Dans ce sens, Municipalités amies des aînés (MADA) est un programme développé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) auquel plus de 860 municipalités québécoises ont adhéré.
Ainsi sont nées les « 8-80 cities », des villes adaptées aux besoins de tous âges reposant sur 4 principes :
- le bien-être
- l’activité physique
- les interactions sociales
- le caractère durable de la démarche
Basée à Toronto, l’ONG prodigue ses conseils pour aider à adapter les villes de toutes tailles aux réalités de notre époque et faciliter les échanges intergénérationnels.
Pour conclure, devant une société inexorablement vieillissante, il serait trompeur de se masquer les yeux et de ne pas intégrer dès aujourd’hui les besoins indispensables de fondamentalement repenser la vie en commun.