Préma-Québec organise des marches à travers la province pour ses 20 ans

MONTRÉAL — Pour ses 20 ans, Préma-Québec organise des marches à travers la province pour montrer son soutien aux parents de bébés prématurés. Selon la fondatrice de l’organisme, «des bonds de géants» ont été faits pour la cause dans les dernières décennies.

Des citoyens ont marché à cette occasion, samedi, à Sherbrooke, et un second groupe en a fait tout autant à Québec, dimanche avant-midi. Une troisième marche est prévue à Montréal samedi prochain, suivie d’une fête familiale. 

Ces regroupements marquent le retour des événements en présentiel mis sur pied par Préma-Québec. 

«On veut dire haut et fort que ça vaut la peine de travailler pour les prématurés, ça vaut la peine d’appuyer Préma-Quebec», affirme Ginette Mantha, directrice générale et fondatrice de l’organisme, en entrevue. 

Elle souligne que ces courtes marches de trois kilomètres ont pour but de réunir les familles qui ont accueilli un enfant prématuré tout comme le personnel soignant, mais aussi de donner de l’espoir aux familles qui se trouvent actuellement dans les unités de néonatalogie.

Depuis 2020, l’organisme invitait les personnes à marcher dans leur quartier, et à s’inscrire de façon virtuelle.

Mme Mantha, qui est elle-même mère de deux enfants nés prématurément, a vu de grands changements dans les soins apportés aux enfants prématurés dans les dernières années, mais aussi dans l’approche faite aux familles.

«C’est des bonds de géants, évidemment du côté médical, mais c’est aussi des bonds de géants dans l’approche qu’on fait aux familles, la place qu’on donne aux familles, aux frères, aux sœurs», détaille-t-elle.

Elle rappelle que les enfants prématurés ne sont pas nécessairement les premiers-nés des familles, et que leur naissance peut affecter le quotidien de leurs grands frères ou grandes sœurs.

«Ces enfants-là trouvent ça très difficile quand une maman se trouve couchée quelques semaines avant la naissance, ou va chez le docteur pour un rendez-vous, et se retrouvent tout à coup parachutés chez grand-maman ce soir, pour les mois à venir, ou les semaines à venir, parce que le bébé est arrivé trop tôt», explique Mme Mantha.

La prématurité a, selon elle, «changé pour le mieux», alors que les enfants sont «sauvés dans de meilleures conditions», et peuvent espérer avoir une bonne qualité de vie.

«On a avancé énormément, dans les 20 (à) 25 dernières années, et pas juste au Québec, partout sur la planète. On a à cœur la qualité de vie des bébés», dit Mme Mantha.

Selon Préma-Québec, 6000 bébés naissent plus tôt que prévu dans la province, chaque année.