L’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, ne changera pas de nom

MONCTON, N.-B. — Le conseil d’administration de l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, a tranché: l’institution ne changera pas de nom, malgré son lien avec un personnage historique controversé.

«Après avoir étudié les multiples enjeux en lien avec la dénomination, les membres du Conseil de l’Université ont décidé de ne pas prolonger le processus de réflexion et de ne pas changer la dénomination de l’Université de Moncton», a confirmé l’université samedi dans un communiqué.

Cette décision donnait suite à la publication d’un rapport, commandé par l’université, qui décrivait la participation de l’officier colonial britannique Robert Monckton dans la déportation des Acadiens.

L’Université de Moncton doit son nom à l’emplacement de son campus phare, dans la ville de Moncton. Ce sont les colons britanniques, il y a plusieurs siècles, qui avaient nommé la ville en l’honneur de Robert Monckton.

Dans leur rapport, les auteurs ont estimé que changer le nom de l’institution, qui est la plus grande université francophone du Canada à l’extérieur du Québec, coûterait jusqu’à 4,6 millions $.

Plutôt que de procéder à un changement de nom, le conseil d’administration de l’Université de Moncton a finalement indiqué qu’il appuiera l’élaboration de stratégies visant à contextualiser l’origine de son nom, ainsi qu’une mise à jour de sa politique de toponymie.

«Il y a 60 ans, lorsque le nom de l’Université de Moncton a été identifié, c’était en consensus avec ses trois campus et en fonction de la localisation géographique de son siège social dans la ville de Moncton et non en fonction d’un personnage historique», a expliqué dans un communiqué le président du Conseil de l’Université, Denis Mallet.

«Acadienne et de langue française depuis sa création, l’Université de Moncton demeure ancrée dans ses communautés en se rappelant de l’histoire et se tournant vers l’avenir», a-t-il ajouté.

Plus de 1000 personnes ont signé une pétition visant à rompre le lien de l’université avec Robert Monckton plus tôt cette année.