Les forêts les plus sèches depuis 1944 à l’origine d’un incendie de forêt en N.-É.

HALIFAX — Une scientifique du Service canadien des forêts indique que les conditions les plus sèches depuis la Seconde Guerre mondiale sont un facteur clé du plus grand incendie de forêt en Nouvelle-Écosse au cours du siècle dernier.

Sylvie Gauthier affirme qu’elle a examiné les registres et a découvert que le feu de 235 kilomètres carrés du lac Barrington, qui avait balayé les tourbières, les champs et les bois du sud de la Nouvelle-Écosse, avait la quatrième cote la plus élevée pour la sécheresse des forêts depuis 1900, et la plus élevée depuis 1944.

Le ministère des Ressources naturelles de la province affirme que l’incendie, qui avait forcé 6 000 évacuations et détruit 60 maisons et chalets, était le plus grand feu de forêt depuis le début des années 1920, lorsqu’il a commencé à tenir des registres.

Mme Gauthier estime que l’extrême sécheresse, ainsi que les vents côtiers, ont peut-être permis au feu de brûler environ 17 % des terres de la Couronne classées comme arbres « humides », et de brûler ou de se déplacer à travers les champs et les tourbières qui représentent environ un quart de la superficie des terres de la Couronne dans la région.

Anthony Taylor, écologiste forestier à l’Université du Nouveau-Brunswick, affirme que jusqu’aux récents incendies, il y avait eu une tendance à la baisse des incendies de forêt dans les Maritimes au cours du siècle dernier, en raison de la capacité croissante des humains à éteindre de tels incendies.

Il cite toutefois des articles de recherche récents indiquant que les changements climatiques devraient augmenter les températures moyennes «de plusieurs degrés» au cours des trois prochaines décennies, créant une augmentation du nombre de jours où des incendies sont probables, chaque année.