La CAQ en tête des intentions de vote, le PQ deuxième, suggère un sondage Léger

QUÉBEC — La Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault est toujours première dans les intentions de vote, alors que le Parti québécois (PQ) consolide sa deuxième place, suggère un nouveau sondage Léger.

Le coup de sonde a été réalisé en ligne auprès de 1042 Québécois, du 9 au 12 juin. Il donne 37 % des intentions de vote à la CAQ, 23 % au PQ, 16 % à Québec solidaire, 13 % au Parti libéral et 9 % au Parti conservateur.  

Pour un deuxième mois d’affilée, le PQ de Paul St-Pierre Plamondon se hisse même au premier rang dans la région de Québec. Le parti indépendantiste ne compte que trois députés à l’Assemblée nationale.

Questionné mercredi au sujet de la remontée du PQ, M. Legault a rappelé avoir posé des «gestes importants pour protéger le français, entre autres pour exiger que les nouveaux immigrants parlent français».

«Ce que je comprends avec le sondage, c’est qu’on a l’appui d’une bonne partie des Québécois. On reste premier, mais il faut rester humble. Il n’y a jamais rien de gagné en politique. Il faut continuer de travailler», a-t-il dit.

M. Legault s’est permis de décocher une flèche au PQ de M. St-Pierre Plamondon, qui prend, selon lui, beaucoup trop de temps à rédiger le budget de l’an un maintes fois promis.

Le budget de l’an un est un exercice qui a été fait à quelques reprises dans l’histoire du PQ pour définir le cadre financier d’un éventuel Québec souverain.

Ironiquement, François Legault, du temps où il était député péquiste, avait lui-même proposé un budget de l’an un, en mai 2005.  

À l’époque, le Québec obtenait 4 milliards $ par an en péréquation du fédéral, par rapport aux 13 milliards $ versés aujourd’hui et dont il serait plus difficile de se priver, se plaît désormais à rappeler le premier ministre.

«Le budget de l’an un, ça vous avait pris combien de temps pour l’élaborer?» a demandé un journaliste, mercredi. «Moins que le PQ», a raillé M. Legault.

Lors du congrès de la CAQ à Sherbrooke le mois dernier, François Legault avait passé outre Québec solidaire et le Parti libéral pour soudainement rediriger ses attaques vers le PQ.

Il avait lancé un appel aux nationalistes tentés de retourner au PQ, en leur disant que le Québec ne pouvait pas se permettre d’attendre le «Grand Soir de la souveraineté».

«Le problème avec le PQ, c’est qu’il mise tout sur le Grand Soir. (…) Mais il faut agir maintenant», avait-il martelé.