Il en coûterait 4,6 millions $ pour changer le nom de l’Université de Moncton

MONCTON, N.-B. — Deux intellectuels chargés d’étudier un éventuel changement de nom pour l’Université de Moncton affirment que l’exercice pourrait coûter jusqu’à 4,6 millions $.

La politologue Stéphanie Chouinard et l’historien Maurice Basque ont présenté vendredi matin leurs conclusions, soulignant l’héritage troublant de Robert Monckton, mais aussi les implications de l’effacement de son nom de l’établissement du Nouveau-Brunswick.

Robert Monckton, un officier colonial britannique, a participé à la déportation des Acadiens au XVIIIe siècle.

L’historien Maurice Basque a rappelé que les «atrocités» commises contre le peuple acadien dans ce qui est aujourd’hui le Nouveau-Brunswick, y compris les agressions contre les femmes acadiennes, ont eu lieu sous le commandement de Monckton.

L’Université de Moncton, la plus importante université francophone du Canada à l’extérieur du Québec, avait commandé ce rapport après que plus d’un millier de personnes ont signé une pétition plus tôt cette année pour qu’on change le nom de l’établissement.

La politologue Chouinard et l’historien Basque avaient reçu le mandat de «dresser un état des lieux» entourant le nom de l’Université et de «rédiger un rapport informatif», à soumettre au Conseil de l’Université.

Les deux professeurs ne se sont pas prononcés dans leur rapport sur l’opportunité de changer le nom de l’université. Ils soulignent qu’il appartiendra maintenant au Conseil de déterminer les prochaines étapes dans ce dossier.