Des porte-parole trans ou non binaires, c’est possible à QS, évoque Massé

QUÉBEC — Dans un avenir rapproché, Québec solidaire (QS) pourrait très bien avoir des porte-parole non binaires, voire une femme trans et un homme trans.

C’est ce qu’a évoqué la porte-parole sortante de QS, Manon Massé, en conférence de presse au parlement mercredi.

Les statuts du parti prévoient actuellement un porte-parole féminin et un porte-parole masculin, mais les membres pourraient très bien en décider autrement en modifiant les règles, selon ce qu’a suggéré Mme Massé.

Elle a appelé les femmes à prendre leur place, mais a ajouté que tout le monde peut se présenter, en lançant même un appel à candidatures. 

«Nos membres sont souverains (…), on verra avec nos membres qu’est-ce qu’on fait avec ça», a fait valoir Mme Massé. 

«Et savez-vous quoi? Moi, j’invite les personnes non binaires qui veulent se présenter à le faire et ça va nous faire cheminer un autre pas à Québec solidaire, il n’y a pas d’enjeu avec ça.»

Plusieurs hypothèses seraient donc envisageables, soit de refondre les statuts pour considérer deux porte-parole neutres, ou encore d’ajouter une catégorie non binaire.

Et selon cette même logique, un jour le parti pourrait très bien élire deux représentants trans dans les postes de porte-parole, a-t-elle élaboré davantage.  

«Une femme trans pourrait occuper le poste de porte-parole féminin, et un homme trans pourrait occuper le poste de porte-parole masculin.»

Ainsi, le poste de porte-parole masculin pourrait être occupé par une personne devenue homme, ou encore le poste de porte-parole féminin pourrait être occupé par une personne devenue femme.

Il y a eu des précédents au Québec, a rappelé Mme Massé. En effet, Gabrielle Bouchard a été la première femme trans à être élue à la tête de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), en 2017. Elle a démissionné en 2020 après plusieurs déclarations controversées.    

La course à la succession de Manon Massé est bel et bien lancée depuis qu’elle a annoncé plus tôt en mai qu’elle renonçait à son poste de co-porte-parole féminine. 

La députée de Mercier, Ruba Ghazal, a fait savoir qu’elle allait être candidate pour le vote des membres prévu en novembre, tandis que sa collègue Christine Labrie, de Sherbrooke, et Émilise Lessard-Therrien, l’ancienne députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, sont en réflexion.