Bernard Drainville confiant qu’il y a un adulte dans chaque classe pour la rentrée

DRUMMONDVILLE, Qc — Bernard Drainville soutient que, malgré la pénurie d’enseignants, il y a à tout le moins un adulte dans chaque classe alors que s’amorce la rentrée.

De passage à Saint-Lucien près de Drummondville, mardi, le ministre de l’Éducation s’est réjoui de voir que 80 % des quelque 8500 postes d’enseignants sans titulaire ont été comblés en deux semaines.

«Je ne veux pas crier victoire trop vite, parce qu’il reste encore 1829 postes (à combler), mais la progression qu’on a connue depuis deux semaines est très encourageante et ce que je souhaite, c’est que dans les prochains jours on comble la majorité des postes restants. On n’arrêtera pas tant qu’ils ne seront pas comblés», a-t-il promis.

Il n’en demeure pas moins que 334 postes à temps plein et 1495 autres à temps partiel demeurent sans titulaire.

Les efforts de recrutement visent à la fois les enseignants retraités et les diplômés universitaires qui n’ont pas de brevet d’enseignement, mais à défaut de trouver, les centres de services scolaires n’ont d’autre choix que de palier à l’urgence. «Si on n’est pas capable d’avoir ni des enseignants avec brevet, ni des enseignants sans brevet, à ce moment-là, il faut s’assurer à tout le moins qu’il y ait une personne dans la classe pour s’assurer que la classe débute.»

Interrogé quant à savoir s’il y a bel et bien un adulte dans chaque classe, le ministre Drainville réplique que s’il n’y en avait pas quelque part, il le saurait. «Je n’ai eu aucun rapport jusqu’à maintenant de classe où il n’y avait pas au moins un adulte. Je n’ai pas eu de rapport là-dessus. J’imagine que j’en aurais eu si ç’avait été le cas.»

Fin des allègements

Bernard Drainville a par ailleurs confirmé que les allègements consentis aux élèves durant la pandémie sont maintenant chose du passé. «La pandémie est terminée et, donc, mon objectif, c’était de pouvoir retourner à la normale le plus rapidement possible, de pouvoir reprendre l’apprentissage des programmes dans leur totalité parce qu’on ne veut pas niveler par le bas.»

Le ministre a été très ferme sur le fait de vouloir reprendre «là où on avait laissé avant la pandémie. On ne veut surtout pas abaisser les standards.» Il reconnaît que cela impliquera une transition pour les élèves, mais se dit confiant que «ça va bien se passer».

Il en va de même, dit-il, pour les examens du ministère, dont certains experts et intervenants du milieu estiment qu’ils occupent trop de place dans le parcours pédagogique.

«Le milieu de l’éducation, c’est un milieu où il y a toujours des débats. C’est normal qu’il y ait des débats. Avant la pandémie, l’examen du ministère en secondaire 4, secondaire 5, comptait pour 50 % de la note. Pendant la pandémie, on a abaissé ça à 20 %, mais pour la même raison, on souhaitait revenir à la normale. On ne veut pas abaisser les standards.

«On ne veut pas envoyer un signal que l’examen du ministère est moins important maintenant qu’il ne l’était avant la pandémie. On veut envoyer un signal que, justement, l’examen du ministère, c’est un examen qui est très important et, en revenant à 50 %, le message qu’on envoie aux équipes école et qu’on envoie aux élèves, c’est: préparez-vous bien pour l’examen du ministère.»

M. Drainville était de passage à Saint-Lucien pour procéder à l’inauguration officielle de l’École des 2 Rivières, une construction de 17,5 millions $ répondant aux nouvelles normes en matière d’institution d’enseignement, offrant beaucoup d’éclairage naturel et un environnement se rapprochant davantage d’un milieu de vie que des institutions austères qui ont longtemps dominé le monde de l’éducation au Québec.