Israël nie avoir tué 20 personnes près d’un centre d’aide

Le ministère palestinien de la Santé a accusé les forces israéliennes d’avoir lancé une attaque près d’un point de distribution d’aide dans le nord de Gaza, ravagé par la guerre, faisant 20 morts et 155 blessés.

L’armée israélienne a répliqué vendredi que des tireurs palestiniens avaient ouvert le feu lors de cette attaque et qu’aucune de ses forces n’avait tiré en direction de la foule qui attendait ou du convoi d’aide. 

Certaines personnes présentes dans la foule près du rond-point du Koweït, le point de distribution de l’aide, ont été écrasées par les camions, a indiqué l’armée. Les forces israéliennes assuraient la sécurité d’un convoi de 31 camions d’aide lorsque les violences ont éclaté jeudi en fin de journée, a ajouté l’armée. 

Pendant ce temps, un navire d’aide chargé de quelque 200 tonnes de nourriture s’est approché des côtes de Gaza vendredi matin, dans le cadre d’une mission visant à inaugurer une route maritime depuis Chypre afin de contribuer à atténuer la crise humanitaire dans l’enclave, cinq mois après le début de la guerre.

Le navire, exploité par le groupe d’aide espagnol Open Arms, a quitté Chypre mardi en remorquant une barge chargée de denrées alimentaires envoyées par World Central Kitchen, l’organisation caritative fondée par le célèbre chef cuisinier José Andrés. 

La communauté internationale a fait pression pour que davantage d’aide entre dans la bande de Gaza, frustrée par la crise humanitaire croissante et par les restrictions imposées par Israël qui ont empêché l’acheminement d’une plus grande partie de l’aide par voie terrestre. L’Australie a annoncé tôt vendredi qu’elle reprendrait le financement de l’agence de secours des Nations unies pour les Palestiniens et s’est engagée à verser des fonds supplémentaires à l’UNICEF pour fournir des services urgents à Gaza. 

Un quart de la population de Gaza est affamée, ont averti les Nations unies, et le ministère de la Santé du territoire a déclaré vendredi qu’au moins 31 490 Palestiniens avaient été tués dans la guerre à Gaza. Le ministère ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants dans son décompte, mais précise que les femmes et les enfants représentent les deux tiers des morts. 

Cessez-le-feu

Un responsable du Hamas a annoncé vendredi que le groupe militant avait présenté une nouvelle proposition d’accord de cessez-le-feu.

Les médiateurs internationaux avaient espéré négocier un cessez-le-feu de six semaines avant le début du mois sacré musulman du Ramadan, qui a commencé en début de semaine. Mais les pourparlers se sont enlisés et aucun accord n’est en vue.

Les médiateurs avaient proposé un accord prévoyant la libération par le Hamas de dizaines d’otages détenus à Gaza, la libération par Israël des prisonniers palestiniens qu’il détient et un afflux important d’aide à Gaza. Le Hamas a déclaré qu’il souhaitait un cessez-le-feu permanent, le retour des personnes déplacées et le retrait total d’Israël de la bande de Gaza.

Un haut responsable du Hamas, Osama Hamdan, a déclaré vendredi que le groupe avait présenté un nouveau plan reprenant les grandes lignes de ses demandes précédentes. Il a refusé de donner des détails sur ce plan ou d’expliquer en quoi il différait des plans précédents.

Quelque 1200 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans le sud d’Israël lors de l’incursion menée par le Hamas le 7 octobre, qui a déclenché la guerre. Environ 250 personnes ont été enlevées et le Hamas détiendrait encore une centaine d’otages.