Tarifs de non-résident : la Ville de Plessisville explique

Comme elle doit le faire chaque année, la Ville de Plessisville a récemment révisé son règlement de tarification. Or, cette année, la Ville a dû procéder à la modulation de ses tarifs de non-résident de façon considérable, car l’entente portant sur les services de loisirs entre la Ville et la Paroisse de Plessisville est expirée depuis le 31 décembre 2018.

Pour les années 2019 et 2020, les parties ont conclu une entente pour la somme de 142 000 $ annuellement, mais n’ont pas conclu d’entente pour l’année 2021 et les suivantes. Réagissant à la résolution concernant le remboursement des frais de non-résidents adoptée par le conseil de la Paroisse à sa séance du 1er février, le maire Fortin a déclaré : «Je déplore le contenu des communications de la Paroisse, car elles contiennent des affirmations qu’elle maquille à son avantage et que les citoyens ne pourront malheureusement pas vérifier, car elles font l’objet d’une entente de confidentialité que la Ville et la Paroisse ont pourtant dûment signée. Répondre à ces demi-vérités énoncées dans la résolution nous obligerait à briser notre entente de confidentialité».

«Soyons bien clairs entre nous, la Ville a toujours eu la volonté de conclure des ententes loisirs avec toutes les municipalités, incluant la Paroisse. De telles ententes impliquent une gestion et des relations beaucoup plus simples et harmonieuses pour nos organismes et pour toute la population de la région. Nous sommes et serons toujours disposés à nous rasseoir avec la Paroisse n’importe quand, mais entretemps, on ne peut assumer un manque à gagner de près de 130 000 $ comme ce fut le cas pour 2019 et 2020. Bien que je comprenne l’étonnement, voire la frustration des citoyens de la Paroisse qui viennent de prendre connaissance de ces impacts qui les touchent directement, je refuse que la Ville joue une fois de plus le mauvais rôle que nous attribuent nos vis-à-vis de la Paroisse lorsque vient le moment de contribuer à assumer le juste coût pour les infrastructures que nous mettons à leur disposition. Nos citoyens respectifs méritent mieux que des jugements de valeur : ils méritent des faits», souligne le maire Fortin au nom du conseil municipal de la Ville de Plessisville.

Jusqu’à présent, la Paroisse de Plessisville a toujours été, après la Ville de Plessisville, la plus grande contributrice financière aux infrastructures de loisirs de la Ville en raison de la proportion élevée de ses citoyens qui les utilisent chaque année. En l’absence d’entente entre les deux municipalités, la Ville s’est donc vue dans l’obligation d’ajuster ses tarifs pour les non-résidents, et ce, dans l’unique but d’éviter que le déficit créé par l’absence d’entente avec la Paroisse ne soit assumé par les contribuables de la Ville.

«Les montants ont été judicieusement établis en fonction du coût réel des activités afin de répartir équitablement les coûts de fonctionnement de nos infrastructures municipales entre les usagers. D’ailleurs, il est important de préciser qu’il est impossible pour une Ville de faire du profit. Pour nos citoyens, le coût de fonctionnement de ces infrastructures est assumé, en partie, par le paiement des taxes municipales, ce qui explique que les tarifs sont moins élevés pour eux», affirme le maire Fortin.

Des chiffres pour mieux comprendre

La Ville a été surprise de constater que le conseil municipal de la Paroisse ne rembourserait plus, en totalité, les frais de non-résident à ses citoyens, comme elle avait l’habitude de le faire par les années passées. En se basant sur les statistiques d’inscription aux activités de loisir des citoyens de la Paroisse pour l’année 2019-2020, l’administration de la Paroisse devrait débourser 180 820 $ cette année pour couvrir la totalité des frais de non-résident facturés à sa population, ce qui est encore loin de ce qu’elle acceptait de payer en 2018 (271 000 $) alors qu’une entente liait les deux municipalités.

«Donc, pourquoi la Paroisse de Plessisville limitera sa participation financière annuelle à 1300 $ par activité? Pourquoi ce soudain désengagement à l’endroit des familles qui représentent les forces vives de sa communauté?

Une décision qui pourrait faire en sorte que des parents soient incapables d’assumer les coûts d’inscription au hockey ou au patinage artistique de leurs enfants l’automne prochain et que des enfants doivent renoncer à la pratique de leur sport préféré», se questionne le maire Fortin.

«Bien entendu, nous sommes conscients que les loisirs et la prestation de services de divertissement sont toujours déficitaires au sein d’une ville-centre comme la nôtre et nous l’acceptons de bon gré, car l’offre de loisirs rapporte sur le plan communautaire et social en plus de contribuer au bien-être et à la santé de la population. Néanmoins, nous ne pouvons éponger année après année un déficit de près de 130 000 $ qui minera la santé financière de la Ville de Plessisville en raison d’une municipalité voisine qui refuse de payer sa juste part. En d’autres termes, nos contribuables n’ont pas à payer la note pour les frais qui devraient légitimement être facturés à leur voisin.»

«On veut construire le Plessisville de demain avec l’ensemble de nos partenaires, incluant la Paroisse. Nous en avons assez du manque d’ouverture et des affirmations lancées à tout vent par notre voisine, non pas dans le but de trouver des solutions, mais de dénigrer la Ville et l’intégrité de son équipe municipale. Nous sommes prêts à retourner négocier, mais dans une attitude de respect et dans un esprit constructif. C’est ce que nos citoyens et nos organismes méritent.»

«À la lumière de ce que vous venez de lire, je me permets de vous poser à vous, citoyens de la Paroisse, la question suivante : si la situation était inversée, seriez-vous prêts à payer pour nous?», conclut le maire Fortin.

Avantages de posséder une entente de loisirs avec la Ville

Rappelons qu’une entente de loisirs donne accès à l’ensemble des plateaux sportifs de la Ville, à l’amphithéâtre Léo-Paul-Boutin, à la piscine municipale et à la bibliothèque Linette-Jutras-Laperle aux mêmes tarifs que les citoyens de la Ville. De plus, ces ententes permettent de partager, équitablement entre les utilisateurs, les coûts liés aux frais de gestion et d’entretien des infrastructures mentionné ci-dessus.