Douce nuit, sainte nuit

Dimanche soir, 24 décembre 23 h 59, Line et moi arrivons pour la messe de minuit. Douce nuit, il n’y a pas personne et le stationnement est désert. Nous regardons le ciel, mais nous avons manqué le traîneau du père Noël. Sainte nuit, c’est super tranquille et nous décidons d’aller à la rencontre des rois mages.  

Quelques marcheurs au loin qui, comme nous, veulent accueillir la naissance de ce qui a été annoncé. Quelques chants de Noël que nous fredonnons dans nos têtes, question de cueillir avec gratitude l’espoir d’un Sauveur. Nos âmes en paix dans cette belle marche vers un nouveau jour, nous contemplons la beauté de la nuit qui saura nous révéler prochainement le message d’une belle envolée éternelle.  

En raison de la nuit, nous n’avons pu voir le boeuf et l’âne. Comme tout le monde dormait, nous avons marché tranquillement en suivant l’étoile. Bien que nous n’ayons pas entendu les cris du nouveau-né, l’enfant sauveur, nous avons tout de même ressenti une joie profonde et tranquille au plus profond dans la grotte de notre coeur.  

Serait-ce là que se cache le divin enfant tant annoncé ? Cette messe de minuit pour le moins particulière nous a permis de jouer hautbois, de résonner musettes de chanter son avènement. Minuit chrétien de toutes nationalités, c’est l’heure solennelle de laisser naître en votre coeur le symbole de paix et d’amour.  

Peuple, à genoux, attends dans ton for intérieur ta délivrance. Noël, Noël, voici enfin venu le rédempteur. Peut-être que si nous arrêtons de tirer du canon, nous pourrons enfin entendre l’enfant roi.

François Morneau

Victoriaville