Une nouvelle alliance pour défendre avec force les droits des femmes

Afin de défendre et de promouvoir les droits des femmes dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable, l’ALIÉES donnera une plus grande force de frappe à plusieurs organismes de la région.

L’ALIÉES (Alliance pour des luttes inclusives, éducatives, engagées et solidaires) permettra d’accroître la visibilité et la sororité auprès d’un plus grand nombre de femmes qui vivent des réalités de tous genres. « Notre démarche s’inscrit dans une perspective de transformation sociale, animée d’un objectif commun, soit celui d’activer le changement tant sur le plan individuel que collectif », explique Suzanne Labrie, coordonnatrice de la Maison des femmes des Bois-Francs.

Cette alliance a aussi pour but de maintenir une vigilance au niveau des espaces démocratiques et des acquis sociaux des femmes. Elle cherche à reconnaître à leur juste valeur les organismes qui oeuvrent sur le terrain à travers les deux MRC.

L’ALIÉES se soucie grandement, entre autres, de la situation des femmes immigrantes. « Elles ont besoin d’être sécurisées, écoutées, comprises et respectées dans leur cheminement, en plus d’être informées de leurs droits, et ce, malgré la barrière de la langue, les statuts d’immigration précaires et leur méconnaissance des lois », mentionne Mariela Grubert, intervenante communautaire au Comité d’accueil international des Bois-Francs (CAIBF).

« Être une ALIÉS, c’est aussi dénoncer les injustices ailleurs dans le monde, car naître femme dans plusieurs pays est un synonyme de non-respect de ses droits », renchérit Danielle LeBlanc, adjointe pour Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs. L’alliance s’intéresse également aux discriminations à l’endroit des femmes autochtones. « Nous voulons militer ensemble pour enrayer ces discriminations dans une optique de réconciliation des peuples », ont déclaré par communiqué Florence Bénédict, des Femmes autochtones du Québec et Suzie O’Bomsawin, du Conseil des Abénakis d’Odanak.

L’ALIÉES est fortement préoccupée par la violence en contexte conjugal, alors que les femmes représentent plus de 75% des victimes. « La précarité et la pauvreté sont des formes de violences trop peu reconnues et dénoncées. Nous acceptons trop facilement que les femmes soient moins bien rémunérées et que les produits hygiéniques qui leur sont essentiels coûtent plus cher », fait observer Marie-Claude Goudreault, agente de développement pour la Maison des femmes des Bois-Francs.

Activités spéciales

Les organismes Mères au front Arthabaska-Érable, Maison des femmes des Bois-Francs, Comité d’accueil international des Bois-Francs, Femmes Abénakises et Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs uniront ainsi leurs efforts afin de sensibiliser la population aux enjeux féministes.

Quatre dates seront à surveiller, soit la Journée internationale des droits des femmes (8 mars), la Journée de la terre (22 avril), la Journée vérité et réconciliation (30 septembre) et les 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes (du 25 novembre au 6 décembre).

Pour les 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, une activité aura lieu le mercredi 6 décembre, de 18 h à 20 h, au café-bistro Farniente de Victoriaville. « Ce sera un moment unique de partage et de réflexion, alors qu’on se rappellera le féminicide de la Polytechnique du 6 décembre 1989. Nous mettrons ainsi en lumière les violences vécues par les femmes, avec plusieurs témoignages sur place. On invite bien sûr tout le monde à porter le ruban blanc, un symbole de solidarité », indique Mme Goudreault.