Scott Thomson bien installé au FIMAV

En poste depuis la fin de l’été à titre de directeur artistique et codirecteur général du Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV), Scott Thomson s’est bien intégré au sein de l’équipe. 

La transition avec le fondateur de l’événement, Michel Levasseur, vient de se terminer (c’était même la première semaine où il ne venait pas au bureau) et le nouveau DG explique que la programmation du 40e festival est presque complétée. « Nous allons présenter le nom des artistes le 7 février », annonce-t-il. Quant à la grille horaire des spectacles, son dévoilement est prévu pour le mois de mars.

Scott Thomson explique qu’il a profité de la présence de son prédécesseur au cours des derniers mois afin de prendre connaissance de tous les dossiers, mais également pour élaborer la programmation de l’événement qui aura lieu cette année du 13 au 19 mai. Les mélomanes n’ont donc pas à s’inquiéter, il y aura bel et bien un festival qui sera constitué de 19 concerts (avec des artistes provenant notamment de Norvège, du Sénégal ou des Pays-Bas) et qui conservera la même structure que l’année dernière. « Le festival aura lieu dans les mêmes salles, soit au Centre des congrès Le Victorin, au Carré 150 et à l’église Saint-Christophe-d’Arthabaska », souligne-t-il.

S’ajoutent aux projets musicaux, comme les années précédentes, un circuit de 10 installations sonores sous la responsabilité du commissaire Érick d’Orion de même que deux programmes de films expérimentaux sous la gouverne de Carl Lemieux. Deux habitués dans leur domaine en qui le nouveau directeur général a pleine confiance. 

Pour sa première édition, qui coïncide avec le 40e festival, Scott Thomson n’a presque rien voulu changer. Les habitués remarqueront toutefois, dans la programmation, l’arrivée discrète du hip-hop et du rap qui viendront s’ajouter aux autres styles musicaux. Une façon, souhaite-t-il, d’attirer un nouveau public, tout en faisant plaisir aux habitués. « Je ne sais pas si ça va bien fonctionner, mais il y a de l’espace pour expérimenter », fait-il savoir. Quant à souligner le 40e anniversaire, Scott indique que cela se fera simplement avec de la belle musique inspirante par moment, mais aussi confondante. « Plus tard, on trouvera des façons de souligner l’histoire du FIMAV », ajoute-t-il.

Il a aussi choisi de poursuivre la tradition de Michel Levasseur et de présenter lui-même tous les concerts du FIMAV 2024. Ce geste est important pour lui qui l’a même instauré à son ancien festival à Guelph. « C’est important de donner un visage à la signature artistique de l’événement », insiste-t-il. Un geste pour assurer que c’est une programmation de qualité et le fruit de beaucoup de recherche, estime-t-il

Pour ce qui est de la suite, Scott insiste pour dire qu’il utilisera son expérience de 25 ans dans le milieu musical pour proposer des changements réalistes et réalisables au FIMAV et ainsi lui donner sa couleur. Il souhaite profiter de sa première année en poste pour bien évaluer la situation et prendre contact avec les organismes de la région. Il prend donc sa place, mais avec respect.

Dans tout ce processus, le directeur artistique est bien entouré au bureau du FIMAV. L’équipe en place est là pour l’appuyer et il peut toujours bénéficier du support du côté administratif de Joanne Vézina qui demeure encore en poste quelque temps. Cela permettra de distribuer ses tâches et déterminer la suite.

Scott Thomson s’est ainsi bien adapté à son nouveau milieu. Pour lui, il s’agissait d’un grand changement, même s’il demeure dans le milieu musical. Il s’est installé à Victoriaville, vit à 100% en français (qu’il parle très bien avec un riche vocabulaire), alors qu’il est anglophone d’origine, et doit se refaire un réseau de connaissances et de travail dans sa municipalité d’accueil, et ce, pour le plus grand bien du FIMAV. Cela semble bien entamé puisqu’il se consacre à 100% à l’événement, comme il l’indique lui-même. Il conserve toutefois un pied-à-terre à Montréal, ce qui lui permet de demeurer actif dans le milieu musical, lui qui est tromboniste et compositeur à l’origine.