Projet éolien : les démarches s’enclenchent à la MRC d’Arthabaska

Réunis pour leur toute première séance de l’année, les membres du Conseil de la MRC d’Arthabaska ont adopté, mercredi soir, diverses résolutions en lien avec le projet éolien et qui permettront de poursuivre les démarches afin de respecter l’échéancier d’Hydro-Québec.

« L’année 2024 a commencé sur une note très positive pour notre région alors qu’Hydro-Québec a officiellement sélectionné le projet éolien Arthabaska, un projet à la hauteur de 265,2 mégawatts d’énergie éolienne produite chez nous dans trois municipalités, Sainte-Élizabeth-de-Warwick, Sainte-Séraphine et Victoriaville à compter de 2029 », a souligné, d’entrée de jeu, le préfet Christian Côté.

« Le Conseil, a-t-il ajouté, se réjouit de cette décision. Les retombées socioéconomiques seront importantes. »

Le projet, a-t-il rappelé, devra franchir plusieurs étapes, notamment l’évaluation environnementale du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), et obtenir l’aval de la Commission de protection du territoire agricole du Québec pour l’obtention de différents permis.

Les trois prochains mois, a précisé Christian Côté, seront surtout consacrés à la mise en place d’une structure administrative. La MRC d’Arthabaska crée une petite société appelée Gestion éoliennes Municipalité régionale de comté d’Arthabaska (GEMRCA) avec comme administrateurs, le préfet Christian Côté, la préfète suppléante Claire Rioux, le maire de Victoriaville, Antoine Tardif et le directeur général de la MRC, Frédérick Michaud qui agit comme secrétaire. 

Cette structure permettra à la MRC de mettre sur pied avec Boralex une coentreprise de production d’électricité prenant la forme d’une société en commandite. Cette entreprise viendra officialiser le partenariat à parts égales (50%-50%) entre la MRC et Boralex. « Il nous faut créer ces compagnies avant le 1er mars pour être en mesure de signer le contrat d’approvisionnement en électricité », a expliqué Frédérick Michaud.

Les citoyens seront tenus informés de la suite des choses, a assuré le préfet. « À l’été, nous lancerons aussi de nouvelles initiatives de communication, notamment des portes ouvertes pour informer les citoyens sur l’avancement du projet et répondre aux questions des gens.

Deux citoyennes se sont manifestées à la période de questions en fin de séance. Au sujet de la structure que met en place la MRC, Johanne Allard a dit craindre que les citoyens ne puissent avoir accès à l’information.

Ce à quoi le directeur général Frédérick Michaud a répondu que la présence d’élus à la table des décisions allait permettre de s’assurer d’un équilibre entre la compagnie et le milieu.  

« De plus, les retombées dont héritera la MRC seront publiques et les citoyens pourront s’exprimer lors des séances du Conseil », a indiqué M. Michaud.

De son côté, Nathalie Dumas a voulu savoir si, advenant un second projet éolien, la MRC allait utiliser le règlement du contrôle intérimaire pour assurer sa réalisation.

« On ne l’a pas fait pour le projet actuel. Pour le moment, on n’y pense même pas. Il n’y a pas de deuxième projet. Il y a tellement de démarches pour ce projet-ci que l’on concentre nos efforts là-dessus », a fait savoir le préfet Christian Côté.

À savoir, par ailleurs, si les distances séparatrices de 700 m entre les habitations et les éoliennes pouvaient être revues, comme le souhaite la citoyenne Allard, le préfet a répondu que ça ne pouvait plus être révisé.

« Nous en avons visité et le bruit ne constituait pas une nuisance », a-t-il souligné, ajoutant que les nouvelles éoliennes, bien que plus imposantes, sont moins bruyantes.

Johanne Allard a aussi déploré une information qu’elle estime déficiente. « Vous prenez des décisions qui auront des impacts sur la vie des citoyens pour 30 ans », a-t-elle observé.

Le préfet avait un autre son de cloche. « Je pense que nous avons suffisamment tenu de rencontres pour informer les citoyens. »