Plessisville perd l’un de ses bâtisseurs culinaires

Plessisville a perdu l’un de ses entrepreneurs et bâtisseurs culinaires. En effet, le créateur de la célèbre Savoie Pizza et fondateur du restaurant Corinthos et de lieux emblématiques tels que le Bar Socrate et le Bar Chez Terry s’est éteint le 25 janvier dernier à l’âge de 84 ans. Il demeurait à la résidence La Providence de Plessisville.

« Théodore (Theodoros) Gianopoulos a laissé une empreinte indélébile dans notre communauté », a écrit son petit-fils Keven sur les réseaux sociaux soulignant au passage sa passion pour la cuisine.

Originaire de la Grèce, M. Gianopoulos est arrivé à Montréal en 1962 par bateau. Il est venu seul. Il s’est ensuite marié en 1963 et a opéré quelques restaurants dans la région de Montréal. Le couple a eu trois enfants, Kiriakoula, John et Peter, les deux premiers nés à Montréal et le dernier à Plessisville.

Le couple s’est d’ailleurs installé à Plessisville en 1972 pour opérer le mythique Savoie Pizza jusqu’en 1984. La famille a demeuré au coin de la rue Saint-Benoît et de l’avenue Mercure pour ensuite déménager sur la rue Marcoux.

« Mon père a toujours été un homme de cœur et tout le monde le connaissait. Il était même philosophe à ses heures et avait toujours de bonnes histoires de la vie à raconter », partage son fils John qui a longtemps travaillé à ses côtés prenant même le relais du restaurant Corinthos et du bar Chez Terry pendant une quinzaine d’années jusqu’en 2002. « Pendant des années, il a travaillé d’arrache-pied jusqu’aux petites heures du matin pour offrir à la clientèle la meilleure bouffe qui soit. Il était vraiment vaillant et travaillant. »

« Il était à sa retraite et habitait en Grèce depuis près de cinq ans quand je lui ai annoncé que je voulais rouvrir un nouveau restaurant à Plessisville en 2009. « Il m’a alors dit de ne rien ouvrir tant qu’il ne serait pas là. Il est venu me donner un p’tit coup de main (comme il se plaisait à le dire) puis en mars 2010, j’ouvrais L’Agora qui a perduré jusqu’en 2021. Sans lui, L’Agora n’aurait pu être ce qu’il a été. Je lui en serai toujours reconnaissant. C’est à partir de là qu’il a ensuite pu prendre sa véritable retraite », de faire savoir John.

Celui-ci conclut que son père n’a peut-être jamais été président d’honneur pour une cause, mais qu’il a toujours été là pour soutenir la communauté notamment pour la jeunesse. « Il a donné à sa façon. C’est un principe dans notre famille », de conclure John.