Plessisville : la valeur foncière dépasse le milliard $

La valeur du parc immobilier de la nouvelle Ville de Plessisville dépasse la marque symbolique du milliard $. Elle atteint plus précisément 1 113 371 900 $. La valeur combinée de l’ancienne Paroisse et de l’ancienne Ville se chiffrait à 893 947 300 $ au rôle précédent, une variation de 24,5 %.

Le secteur résidentiel représente 68,3% (760 009 393 $) des évaluations imposables. Les industries manufacturières comptent pour 11,3% (126 163 111 $), le secteur agricole et forestier pour 10,4% (116 329 830 $) et les commerces et services pour 10% (110 869 566 $).

Le nouveau rôle triennal d’évaluation foncière (2024-2025-2026) s’appuie sur les données immobilières de juillet 2022. Il faut se rappeler que l’on vivait un boum immobilier en 2022, comme partout ailleurs au Québec, et que les maisons se vendaient à un prix très élevé. C’est ce qui explique cette variation record.

Dans l’ancienne Ville, la hausse moyenne créée par le nouveau rôle est de 28,6% dans le secteur résidentiel, 18,6% pour les bâtiments de six logements et plus, 17,4% dans le secteur commercial et 8,2% dans le secteur industriel.

Dans l’ancienne Paroisse, la hausse moyenne est de 29,5% dans le secteur résidentiel, 30,5% pour les bâtiments de six logements et plus, 25,5% dans le secteur commercial et 19,9% dans le secteur industriel. La valeur des propriétés augmente de 21,9% dans le secteur agricole et de 38,9% dans le secteur forestier.

Ajustement des taux de taxes

Avec le dépôt du nouveau rôle d’évaluation, la nouvelle Ville a abaissé ses taux de taxes foncières visant à maintenir une hausse moyenne des taxes résidentielles qui variera entre 2,25% et 3,28% selon si la maison est desservie par l’eau potable et les égouts.

Dans l’ancienne Ville, le taux de la taxe foncière passe de 1.16 $ du 100 $ d’évaluation à 0.88 $ incluant le coût pour la dette qui est de 0.12 $. La dette nette de l’ancienne Ville se chiffre à 21,6 millions $. Le service d’aqueduc et d’égouts augmente de 85 $ et celui des matières résiduelles et de la récupération diminue de 22 $.

Dans l’ancienne Paroisse, le taux de la taxe foncière passe de 0,91 $ du 100 $ d’évaluation à 0,73 $ incluant la dette de 0,07 $. La dette nette de l’ancienne Paroisse se chiffre à 7,8 millions $. Le service d’aqueduc et d’égouts augmente de 20 $ et celui des matières résiduelles et de la récupération diminue de 15 $.

C’est donc dire qu’il en coûtera 2308.30 $, soit 50.71 $ ou 2,25% de plus sur le compte de taxes en 2024 pour une propriété moyenne desservie évaluée à 199 265 $ dans l’ancienne Ville, maison qui était évaluée à 152 411 $ en 2023.

Dans l’ancienne Paroisse, il en coûtera 2528.16 $, soit 68.44 $ ou 2,78% de plus sur le compte de taxes en 2024 pour une propriété moyenne desservie évaluée à 234 397 $ avec le nouveau rôle, maison qui était évaluée à 182 406 $ en 2023.

Selon l’administration municipale, 46% des résidences situées dans l’ancienne Ville vont connaître une diminution ou une stabilité de leur compte de taxes alors que 54% des propriétaires doivent s’attendre à une hausse qui variera entre 1% et 12% selon la nouvelle évaluation foncière.

Dans l’ancienne Paroisse, ce sont 50% des résidences qui subiront une baisse ou une stabilité de leur compte de taxes alors que 50% doivent s’attendre à des hausses de 0,5% à 12% pour la majorité, comme pour les résidences situées sur l’ancien territoire de la Ville.

«C’est la première fois, à ma connaissance, que nous devons vivre avec un rôle qui comporte de si grands écarts qui sont dus au marché immobilier», a indiqué le cadre-conseil, Jean Mercier. « Dans un même quartier, nous avons même constaté qu’une propriété avait connu une hausse de sa valeur foncière de 60% comparativement une autre qui n’avait pas augmenté. « 

Les propriétaires qui jugent que leur évaluation est trop élevée peuvent toujours la contester en communiquant avec la MRC de L’Érable qui a la charge de ce service.

Commercial, industriel et agricole

Parmi les autres faits saillants, il faut mentionner que le secteur commercial et le secteur industriel de l’ancienne Paroisse vont connaître des hausses moyennes de taxes de 17,29% et de 18,49%, il s’agit des plus hautes augmentations de taxes constatées. Ces deux secteurs subiront d’ailleurs les plus fortes variations dans les cinq prochaines années afin de les ramener au taux de taxes de l’ancienne Ville.

Le secteur agricole verra le compte de taxes moyen diminuer de 2,88% et le forestier augmenter de 10,8%.

Dans l’ancienne Ville, le secteur commercial va connaître une hausse de 2,4% et le secteur industriel de 3,44%.

Le maire Pierre Fortier a expliqué que les propriétaires de commerces et d’industries de la Paroisse ont été conscientisés à l’harmonisation des taux de taxes il y a déjà plusieurs mois. « Ils sont conscients de ce qui s’en vient pour les cinq prochaines années. La majorité d’entre eux étaient favorables au regroupement. Plusieurs possèdent d’autres commerces en ville ou dans d’autres municipalités et payaient déjà des taux plus élevés que celui de l’ancienne Paroisse. D’ailleurs, tous nos taux de taxes seront harmonisés sur une période de cinq ans.

Le maire Jean-François Labbé se réjouit de la baisse du taux de taxes de 2,88% dans le secteur agricole. « Ce secteur n’a pas été épargné au cours des dernières années avec des hausses consécutives de 18,3%, 9,7%, 9%, 13,1%, 10,5% et de 7,8% depuis 2018.  « Nous venons démontrer notre volonté à ce que les taux de taxation pour le secteur de l’agriculture soient plus équitables. »

Budget de 21,3 millions $

Sur un budget de 21,3 millions $, notons que les revenus de la nouvelle Ville en 2024 proviennent à 71% des taxes foncières dont un total de 41% qui provient de la taxation résidentielle et l’autre 30% qui provient des divers autres secteurs commercial, industriel, institutionnel, agricole et forestier.

Les deux municipalités nouvellement regroupées comptent une population totale de 9497 personnes. Le parc immobilier compte maintenant 4135 unités d’évaluation.