Partenaires 12-18 : le catalyseur de sa croissance personnelle

Corine Bradette de Notre-Dame-de-Lourdes a commencé à s’impliquer dans le comité jeunesse Partenaires 12-18 de sa municipalité à l’âge de 12 ans. Cinq ans plus tard, elle peut affirmer que l’organisme, actif en milieu rural, a été un catalyseur essentiel dans son cheminement et sa croissance personnelle.

La jeune fille de 17 ans explique que les 12-18 font partie de sa vie depuis son entrée au secondaire à la polyvalente La Samare de Plessisville. « Les 12-18 y ont leur propre local et j’ai commencé à y passer beaucoup de temps. De fil en aiguille, j’ai décidé de m’inscrire dans le comité 12-18 de Lourdes. C’est de cette façon que je me suis engagée de plus en plus dans ma municipalité », de dire celle qui a été aussi présidente du comité jeunesse de Lourdes pendant trois années consécutives.

Partenaires 12-18 permet, entre autres, aux adolescents et adolescentes de la région de développer leur talent entrepreneurial en organisant des activités ou en réalisant des projets. Le projet Reporters 12-18 contribue à faire rayonner cette école de vie qu’est Partenaires 12-18. Corine est d’ailleurs à préparer ses 5e et 6e entrevues avec des personnalités politiques du Québec.

« J’ai toujours eu un intérêt pour la politique. À 9 ans, je voulais être membre du Parti vert. Quand j’ai eu l’opportunité, par le projet Reporters 12-18, de faire des entrevues avec des politiciens, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion. Nous sommes vraiment chanceux (les jeunes 12-18) de pouvoir compter sur Gilles Cayer (directeur général) qui s’occupe de nous mettre en contact avec les bonnes personnes pour qu’on puisse mener ces interviews », mentionne-t-elle.

Corine a déjà eu l’occasion d’interviewer les députés Eric Lefebvre et Catherine Fournier de même que l’ex-première ministre, Pauline Marois, et le premier ministre actuel, François Legault. Elle prépare déjà d’autres entrevues, dont l’une avec le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, le 15 novembre, et sa seconde entrevue avec François Legault le 28 novembre. Toutes ces entrevues sont menées en collaboration avec d’autres jeunes 12-18.

Elle a bien hâte de rencontrer le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville. « Nous avons certes des questions plus générales que nous abordons avec les politiciens, mais il y a également plusieurs sujets d’actualité que nous pourrons traiter avec lui », ajoute Corine. « Pour M. Legault, nous aurons bien sûr de nouvelles questions à lui poser sur des sujets plus personnels, mais également sur l’actualité. Ce sera encore très intéressant de pouvoir discuter avec lui. »

Corine espère que la réalisation de ces entrevues par les jeunes reporters 12-18 peut vraiment inspirer d’autres jeunes de la région à se lancer dans leurs projets et à s’impliquer dans leur communauté. Elle ajoute que les jeunes reporters ne réalisent pas simplement des entrevues politiques. Ils couvrent plusieurs domaines. Des entrevues ont d’ailleurs été réalisées avec les artistes bien connus Marie-Mai et Roxane Bruneau. Ils ont également rencontré de nombreux entrepreneurs de la région. D’ailleurs, toutes leurs entrevues se retrouvent sur le site internet de Partenaires 12-18 et son publiées dans nos journaux locaux.

« Moi, personnellement, c’est le politique qui m’attire. L’entrevue que j’ai réalisée, avec les autres reporters 12-18, de l’ex-première ministre Pauline Marois en 2020 a été mémorable pour moi. Elle figurait parmi les politiciens et politiciennes que je souhaitais rencontrer. Elle a toujours été un grand modèle pour moi. L’une des raisons pour lesquelles j’avais vraiment hâte de la rencontrer, c’est pour son impact qu’elle a eu sur les femmes. Elle a été la première femme première ministre du Québec et est celle qui a occupé le plus de fonctions importantes dans le domaine politique au Québec. J’ai trouvé cela particulièrement inspirant et enrichissant de pouvoir discuter de tout ça avec elle sans oublier tout ce qu’elle a fait pour la cause des femmes. »

« Mme Marois nous avait confié que ça n’avait pas toujours été facile de faire sa place en tant que femme dans un monde majoritairement constitué d’hommes alors que sa crédibilité était souvent jugée en fonction de si « elle était bien coiffée ou habillée » ce qu’on ne faisait pas à un homme. »

Parmi les autres personnalités qu’elle souhaiterait interviewer avant de quitter les 12-18, il y a Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois de Québec solidaire de même qu’Elizabeth May, l’ancienne cheffe du Parti vert, qui a également été un autre modèle pour elle en grandissant.

Corine offre de plus certains conseils à d’autres aspirants jeunes reporters 12-18. « Il ne faut pas lâcher même si ça peut être intimidant et que ça peut faire peur de rencontrer tous ces gens-là. Il faut avoir confiance et de foncer vers toutes les opportunités qui s’offrent à nous. »

Un parcours déjà tout tracé

Même si elle n’a que 17 ans, Corine, enfant unique, mentionne qu’elle a déjà un parcours tout tracé devant elle. « Dès que j’aurai fini mon secondaire, je veux poursuivre mes études collégiales en bioécologie et faire ensuite un baccalauréat en biologie marine et compléter avec une maîtrise en océanographie et un doctorat en océanographie biologique.

Elle a la chance de faire de la plongée sous-marine depuis son tout jeune âge, ce qui explique son intérêt pour la biologie marine. Son père et sa belle-mère sont tous deux instructeurs en plongée sous-marine. Elle a d’ailleurs obtenu tout récemment son niveau 1 (Open Water) du cours de plongée. Elle a aussi la chance de les accompagner lors d’expéditions en voilier.

Corine est non seulement une passionnée de politique et de sciences, mais elle démontre aussi beaucoup d’intérêt pour la philosophie et les arts. Ses auteurs préférés sont Albert Camus, Franz Kafka et Jean-Paul Sartre. Elle est d’ailleurs en train de lire le roman philosophique La Nausée de Jean-Paul Sartre. « Je fais aussi de la peinture et du dessin. J’ai un grand intérêt pour l’impressionnisme. J’adore Claude Monet et Vincent Van Gogh. »

Ça fait aussi trois ans qu’elle apprend la langue japonaise. « Ça m’a pris comme ça une journée que je me suis dit que j’étais sûrement capable d’apprendre cette langue. Comme ça allait bien, j’ai aussi décidé d’apprendre l’allemand », d’indiquer celle qui est déjà bilingue et qui espère un jour voyager à travers le monde à explorer la biodiversité, non seulement celle du Québec, mais partout et plus spécifiquement en Océanie.

Pour terminer, elle rappelle aux autres jeunes l’importance de s’impliquer dans les causes qu’ils aiment. Pour sa part, elle souhaite également s’impliquer davantage dans la cause féministe qui lui tient particulièrement à cœur et pourquoi pas en politique à travers tous ses projets. Elle conclut en terminant qu’il ne faut pas avoir peur de foncer dans la vie.