Ordre Victorien : deux organismes et sept personnalités honorés
Vent de fraîcheur sur la nouvelle mouture de la soirée reconnaissance de l’Ordre Victorien qui a présenté ses récipiendaires, mercredi soir, au Carré 150 de Victoriaville. Une belle occasion de mettre en lumière des gens et organismes inspirants qui rayonnent bien au-delà de la municipalité.
Animée par Pierre-Luc Houde et Anne-Sylvie Gosselin, la soirée a ainsi permis de rendre hommage à cinq personnes dans la nouvelle catégorie « Citoyen, citoyenne de l’année », soit Léokim Beaumier-Lépine (le plus jeune récipiendaire qui vient tout juste d’avoir 18 ans), Matthew Bergeron, William Cloutier, Marie-Pier Desharnais et Denis Laliberté. Dans le volet « Victoriavillois inspirant, Victoriavilloise inspirante » (aussi en nouveauté), c’est le désormais retraité chef d’antenne de TVA et fier Victoriavillois d’origine Pierre Bruneau, présent pour l’occasion, qui a été honoré.
Deux organismes, Action Toxicomanie et la Fondation CLSC Suzor-Coté, de même (à titre posthume) que le père du soccer féminin à Victoriaville, le regretté François Tardif décédé en janvier dernier, ont été décorés du titre de « Grand officier, grande officière de l’Ordre Victorien ».
C’est le maire de Victoriaville Antoine Tardif, qui s’est fait un plaisir de remettre les reconnaissances sur scène, en plus d’accueillir personnellement les 200 invités qui avaient été conviés. Il a insisté pour réitérer qu’il était bien fier de sa ville, mais l’était encore plus des individus et organismes qui la composent. « Chaque jour, Victoriaville se développe grâce à l’engagement et l’implication de personnes et d’organismes d’exception. Il importe d’en reconnaître le mérite, mais aussi d’en inspirer la population et tout le milieu », a-t-il mentionné. Du côté du président de l’Ordre Victorien, Claude Raymond, il a lancé la soirée en demandant aux gens présents s’il était possible de grandir sans reconnaissance. « Oui, a-t-il répondu, mais on grandit plus vite, on grandit mieux et on va plus loin avec elle. »
Les citoyens de l’année
C’est Léokim Beaumier-Lépine qui est monté sur scène en premier. Le jeune acteur, vedette du court métrage « Invincible » qui cumule les prix et a été sélectionné aux derniers Oscars (cérémonie à laquelle il a assisté), rayonne ainsi au-delà des frontières victoriavilloises avec sa carrière déjà imposante. Il a tenu à remercier en premier lieu ses parents qui le soutiennent dans cette aventure qui comporte son lot de moments difficiles et d’incertitudes de même que l’animateur de la soirée qui lui est venu en aide pour sa première audition. « Il m’a donné confiance », a-t-il souligné.
Ensuite, c’est Matthew Bergeron, la recrue de l’année de l’équipe de football des Falcons d’Atlanta, qui a été honoré. Absent pour des raisons évidentes, celui qu’on a décrit comme un merveilleux exemple de détermination, un modèle positif et un individu de qualité, a toutefois fait parvenir une vidéo. Dans celle-ci, il s’est tout d’abord excusé de ne pas être présent et a indiqué qu’il s’agissait pour lui d’un « incroyable honneur » que de recevoir ce titre. « J’espère vous croiser dans les stades des États-Unis », a-t-il conclu. C’est sa mère, Annie Bergeron, qui est montée sur scène à sa place. Elle a indiqué que la maxime de l’Ordre Victorien, « À cœur vaillant rien d’impossible », représentait tout à fait Matthew.
William Cloutier, interprète principal de l’opéra rock Starmania (et gagnant de l’édition 2022 de Star Académie) présenté actuellement en France, en Suisse et en Belgique, était également absent se trouvant de l’autre côté de l’Atlantique pour son travail. Par l’entremise d’une vidéo aussi, il s’est dit très heureux de cette reconnaissance et a remercié de nombreuses personnes, dont ses profs de français et de poésie qui lui ont ouvert de multiples possibilités. Son frère Raphaël est monté sur scène à sa place.
Du côté féminin, Marie-Pier Desharnais, première femme des Amériques ayant escaladé les sept plus hauts volcans du monde (entre autres), a été honorée. L’alpiniste de haute altitude, un exemple de courage, était présente et a indiqué que dans son parcours, sans vouloir faire de jeu de mots, il y avait des « hauts et des bas ». Elle a souligné que lorsqu’elle vivait des moments plus difficiles, il lui fallait se rappeler simplement qui elle était et d’où elle venait. Marie-Pier a également tenu à dire que dans ces bouts plus ardus, elle pouvait toujours compter sur ses proches.
Finalement, le parasportif Denis Laliberté a également reçu le titre de citoyen de l’année. L’homme au parcours inspirant ne recule jamais devant les défis. Par exemple, en juin dernier, il a réalisé, au profit du Réseau Autonomie Santé (dédié à l’inclusion dans le milieu sportif), un défi de 24 heures autour du réservoir Beaudet ce qui représente 24 tours ou 130 km, sans dormir. « Lorsque je suis arrivé à Victoriaville, je disais que c’était une ville d’avenir. Ça fait 28 ans que j’y suis et je le pense encore. C’est une ville ouverte qui vaut de l’or », a-t-il exprimé avec émotion avant de remercier sa garde rapprochée, dont son papa, pour son soutien. Il a également eu une pensée pour son frère Jean-Luc, qui est décédé la même journée qu’il a subi l’accident qui le cloue depuis à son fauteuil, mais qui ne l’empêche pas de vivre à 100%.
Victoriavillois inspirant
Le nouveau titre de « Victoriavillois inspirant » a été remis au retraité chef d’antenne de TVA, Pierre Bruneau. Son parcours impressionnant, autant à la télévision qu’avec sa Fondation Charles-Bruneau (entre autres), a fait en sorte que son nom s’est naturellement imposé pour cet honneur. Et même s’il cumule nombre de médailles et trophées, il tenait à être présent à Victoriaville. Sur scène, il a indiqué être heureux d’être de retour dans sa terre natale. « On ne peut oublier d’où on vient », a souligné le petit gars qui a habité l’avenue Gaudet. « Je vous remercie de ne pas m’oublier. Je suis un Victoriavillois pour toujours », a-t-il dit.
Grands officiers
Trois nouveaux membres s’ajoutent désormais aux grands officiers de l’Ordre Victorien. Il y a Action Toxicomanie, dont le savoir-faire s’exporte désormais à travers le Québec et même dans d’autres provinces. Émilie Poison a accepté le titre avec honneur, émotion et humilité. « Être reconnu par sa communauté, c’est tellement gratifiant », a-t-elle mentionné. Même chose pour la Fondation CLSC Suzor-Coté qui, depuis 25 ans maintenant, a investi 2 M $ pour le prêt de matériel et d’équipement favorisant le maintien à domicile. Son président depuis six ans, Philippe Bergeron, a soulevé que ce qui motivait l’équipe de l’organisme était tout simplement que les gens soient bien chez eux.
Et bien entendu le regretté François Tardif, que le Conseil de l’Ordre aurait souhaité honorer de son vivant. Ce grand bâtisseur du soccer a été plus qu’un entraîneur, utilisant son sport pour amener les jeunes plus loin. Il s’est investi dans sa cause jusqu’à la fin de sa vie, montrant encore et toujours courage, détermination et résilience. Sa famille a reçu l’hommage en son nom.
Épingles de revers
Les insignes de l’Ordre Victorien, mis en place en 2012 dans le cadre du 150e anniversaire de Victoriaville, sont sous l’égide du Conseil de l’Ordre Victorien et bien entendu de la Ville de Victoriaville. La nouvelle mouture s’accompagne d’épingles de revers que les récipiendaires sont invités à porter fièrement. Pour faire le pont avec les précédents membres honorés, ceux-ci ont aussi reçu leur épingle à la fin de la soirée. Ce sont Nicole Cloutier et Alain M. Bergeron qui l’ont reçu devant les invités, au nom de tous les autres.