Le cuisinier français s’adapte bien à sa nouvelle situation

Le propriétaire du Resto-Bar le William à Saint-Ferdinand, Martin Boulet, se dit entièrement satisfait du travail du cuisinier français, Lorenzo Élie Favilli, depuis son embauche il y a maintenant trois semaines.

« Nous sommes très contents de son arrivée. Il s’est tout de suite adapté à notre équipe et ça va super bien », a raconté M. Boulet. Le Resto-Bar le William regroupe 25 employés à temps plein et partiel. « Sa venue est très appréciée. Le timing était excellent pour notre établissement. Nous en avions bien besoin en cette période de pénurie de main-d’œuvre. Lorenzo est un cadeau pour notre restaurant », a ajouté M. Boulet précisant que s’il le veut, il aura un poste pour longtemps au Resto-Bar le William.

Lorenzo Élie Favilli est ce cuisinier français qui a évité de justesse l’éviction du Canada pour un imbroglio administratif. Il aura fallu l’intervention du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Mark Miller, à la toute dernière minute le 28 août afin de surseoir à son renvoi en France et ainsi lui permettre d’obtenir un nouveau permis de séjour temporaire et un nouveau permis de travail valides pour une durée de deux ans.

Lorsque nous l’avons croisé au Resto-Bar le William, Lorenzo était d’ailleurs très fier d’exhiber ses nouveaux papiers lui confirmant qu’il pouvait demeurer au pays et y travailler pour les deux prochaines années. « J’ai maintenant la possibilité de faire la demande pour obtenir les papiers pour la résidence permanente et un permis de travail permanent. J’aurai juste à m’assurer de remplir les papiers comme il se doit », mentionne-t-il assurant qu’il entamera les démarches à cet effet en temps et lieu.

Le cuisinier français, qui demeure toujours à Saint-Pierre-Baptiste, adore son nouveau travail. Il souligne qu’il ne pourra jamais être assez reconnaissant envers tous ceux qui ont supporté sa cause. « Il y a même des clients, qui ne sont pas de Saint-Ferdinand et qui me reconnaissent, qui sont contents de ce qui m’arrive. Vraiment, tout ce support qui vient d’ici et d’ailleurs me fait chaud au cœur. »

À court terme et maintenant qu’il gagne un salaire stable, Lorenzo affirme que sa priorité première sera de se procurer de nouvelles lunettes. « Et aussi un nouveau char avant qu’il ne prenne le fossé avec le bazou », dit-il en rigolant. L’obtention de sa carte d’assurance-maladie et de son permis de conduire canadien, car il conduit actuellement avec son permis de conduire français, sont à son agenda.

Lorenzo a tenu à adresser ce message aux autres immigrants de ne pas hésiter à demander de l’aide pour régulariser leur situation. « Pour ma part, c’est grâce au soutien de la communauté de Saint-Ferdinand et des alentours et de l’appui politique local que j’ai réussi à m’en sortir », a-t-il conclu.

Le député de Mégantic-L’Érable, Luc Berthold, qui s’était impliqué dans le dossier, avait d’ailleurs souligné qu’un tel résultat n’aurait pu être obtenu sans le mouvement populaire qui a supporté Lorenzo.