La transformation sociale au centre des actions de la CDCÉ

La Corporation de développement communautaire de L’Érable (CDCÉ) a pour mission de regrouper les organismes communautaires et les entreprises d’économie sociale du territoire de la MRC de L’Érable et de favoriser leur participation active au développement socioéconomique du territoire.

L’organisme entend d’ailleurs agir comme le catalyseur de la transformation sociale dans la MRC de L’Érable. À ce niveau, le travail est déjà amorcé depuis plusieurs mois sur le terrain.

Comme l’explique la directrice générale, Caroline Moreau, la CDCÉ a fait le choix ces dernières années de se recentrer sur sa mission première. « Nous avons mis de côté certaines activités énergivores comme la gestion de notre bâtiment communautaire et du bureau d’immatriculation. Aujourd’hui, nous sommes mieux en mesure de reprendre notre rôle d’organisme rassembleur. »

De septembre à juin dernier, la CDCÉ a notamment procédé à une tournée des municipalités du territoire de L’Érable. « Nous avons rencontré les élus et membres du personnel de 9 de nos 11 municipalités, notamment pour faire connaître nos services et ceux de nos 41 membres », de souligner à son tour l’agent de concertation et de mobilisation, Christian Paquin.

« Nous avons plusieurs groupes qui ont leur siège social à Victoriaville. Ils couvrent les deux territoires (Arthabaska et L’Érable), mais ils ont souvent des difficultés à se rendre sur le terrain dans L’Érable parce qu’ils n’ont tout simplement pas accès à un local, par exemple. C’est un volet que nous avons travaillé avec les municipalités. On ouvre des portes comme ça pour que les gens puissent avoir un meilleur service des groupes communautaires partout sur le territoire. C’est attractif pour une municipalité que de compter sur les services d’organismes communautaires. »

Mme Moreau ajoute que la CDCÉ en a profité par la même occasion pour sensibiliser les élus au développement social. « Nous souhaitons qu’ils développent le même réflexe pour le développement social (ils le font déjà dans certains cas) qu’ils ne le font déjà pour du développement économique, par exemple. Nous voulons d’ailleurs développer un outil qui les aidera à réfléchir aux aspects sociaux dans leurs décisions municipales. Le but n’est pas nécessairement de mettre en place des projets compliqués ou coûteux. Ça peut être de refaire un parc ou encore d’installer une table de pique-nique avec une rallonge permettant aux personnes en fauteuil roulant de s’asseoir avec les autres personnes. »

La directrice générale de la CDCÉ fait également part qu’il y a de plus en plus de personnes qui sont touchées par les activités des organismes communautaires. « Il y a de nouvelles réalités sur le territoire de L’Érable comme l’itinérance et la question de l’appauvrissement avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter. Il y a de plus en plus de personnes qui peinent aujourd’hui à joindre les deux bouts. »

La CDCÉ a d’ailleurs initié un comité provisoire avec plusieurs groupes pour faire de l’observation sur le territoire ce qui a mené l’organisme Répit Jeunesse à déployer un service pour une première phase d’implantation d’un projet de travailleur de milieu. Éventuellement, une demande d’aide financière auprès du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale sera déposée.

« Nous avons consulté les municipalités, nos partenaires communautaires et la Sûreté du Québec de L’Érable. Notre rôle là-dedans, comme CDCÉ, a été d’unir tout le monde autour d’une même table pour trouver la façon dont le milieu peut intervenir face à l’itinérance et à certaines autres problématiques. C’est de cette façon que la CDCÉ veut travailler à l’avenir pour faire avancer le bien-être de la collectivité. La CDCÉ fait un travail de concertation et laisse aux organismes qui ont l’expertise d’opérer sur le terrain », de conclure M. Paquin.

Les chiffres ont certes changé depuis, mais la CDCÉ et ses membres, en 2019, rejoignaient plus de 33 000 personnes dans leurs actions avec un impact global de 11 365 000 $.