La FaculT démarre ses activités
Dès l’automne 2024, La FaculT déploiera ses activités à Victoriaville en proposant, avec son partenaire l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), trois formations universitaires, trois certificats : gestion des ressources humaines, santé sécurité au travail et un programme court en cybersécurité défensive.
Plusieurs années de travail ont mené à la mise sur pied de ce tout nouveau service de courtier universitaire favorisant la conciliation travail-famille-études afin de permettre un retour aux études aux personnes qui ne le feraient pas si elles devaient se déplacer à l’extérieur.
La création de La FaculT découle « d’un constat saisissant » en 2017 émanant d’une recherche de Bill Ninacs, a exposé le président de La FaculT, Yannick Fréchette. « L’étude révélait que 16,4% de la population du Centre-du-Québec avait un niveau de scolarité universitaire comparativement à la moyenne québécoise de 33,4%. Bill, face à ce constat, formulait l’idée de créer un service de courtier universitaire pour trouver la meilleure formation universitaire afin de répondre aux besoins des individus, des entreprises et des institutions », a-t-il souligné.
Fortement sollicité par François Houle, un citoyen engagé qui a fait preuve de ténacité, Yannick Fréchette a reconnu l’urgence d’agir. « On a créé alors l’organisme La FaculT en 2020 pour offrir un service de courtage, question de proposer des programmes d’études universitaires développés par différentes universités à l’intention principalement de la population des MRC d’Arthabaska et de L’Érable », a-t-il indiqué. « Nous avons des entreprises, des PME et des grandes entreprises innovantes, a-t-il ajouté. Pour soutenir ce dynamisme, le savoir universitaire devient un levier supplémentaire pour assurer la croissance de nos entreprises et de nos institutions. »
Le projet, pour lequel la Ville de Victoriaville consent 300 000 $, est porté par toute une région. Le Cégep y est partie prenante. « C’est une belle journée pour l’éducation et pour la population », a exprimé le maire Antoine Tardif qui a salué le travail de toutes les personnes impliquées. La formule retenue a de quoi plaire au premier magistrat. « On a souvent vu comme une faiblesse le fait que Victoriaville n’ait pas d’université de manière physique. On avait fait le choix de ne pas livrer bataille (contre Drummondville) pour avoir une installation physique. Cette idée de courtier, je crois que c’est la meilleure solution qu’on ne pouvait avoir. On demeure célibataire, a-t-il imagé, ce qui nous permet d’aller courtiser toutes les autres universités du Québec et, ultimement, d’avoir une offre diversifiée selon les besoins que nous éprouvons sur le territoire. »
La FaculT, a poursuivi le maire, en plus de répondre à un important besoin de la population, contribue à faire de Victoriaville un milieu attractif. « Et on vient mieux outiller nos jeunes et moins jeunes face aux défis d’aujourd’hui et de demain. » De son côté, Guylaine Malaison, directrice du service de la formation et des centres hors campus Sept-Îles, Alma et Saint-Félicien de l’UQAC, n’a pas caché son enthousiasme « face à cette nouvelle aventure éducative ». « Ce partenariat démontre notre volonté de permettre aux individus de se perfectionner et de progresser dans leur profession, de même qu’aux entreprises et aux organisations de rehausser les compétences et l’expertise de leurs employés », a-t-elle confié. Faisant valoir la complexité du marché du travail et les multiples défis et jeux, la représentante de l’UQAC a soutenu que la formation de personnel qualifié devenait « plus que jamais incontournable en tant que moteur de la croissance et de l’efficacité de toute organisation ».
Les trois premières formations
Les trois programmes proposés par La FaculT (gestion des ressources humaines, santé sécurité au travail et un programme court en cybersécurité défensive) ne relèvent pas du hasard. « On a choisi les programmes à partir des besoins dans la région pour la formation universitaire, a fait savoir Sylvie Norris, directrice du Service de la formation continue au Cégep de Victoriaville. On a analysé aussi 500 professions en déficit. On a aussi tenu compte de l’affichage régulier qu’on voit dans la région et des profils recherchés, en plus de considérer ce qu’il y a de plus accessible pour les gens. »
La FaculT propose une formule hybride, à savoir des formations en ligne et en présence dans des locaux fournis par le Cégep. On vise 35 personnes par cohorte. Le minimum requis est de 25 étudiants. Les intéressés à s’inscrire doivent le faire sur le site de La FaculT (lafacult.com). « Par la suite, une personne du Cégep contactera les gens pour les accompagner et les guider », a noté Sylvie Norris. Éventuellement, d’autres programmes s’ajouteront afin de répondre aux besoins du milieu. « On est en démarche avec deux autres universités pour évaluer la possibilité de proposer des programmes spécialisés », a-t-elle dit. Offrir des programmes de baccalauréat figure également dans les objectifs futurs de La FaculT.
Des ambassadeurs
Afin de promouvoir le lancement de La FaculT et de ses premières formations offertes, des ambassadeurs ont été choisis, dont Stéphanie Allard et Andrée-Anne Perreault. D’autres joueront ce rôle par le truchement de capsules vidéo diffusées sur les réseaux sociaux. Le maire de Plessisville, Jean-François Labbé, y apparaît dans l’une d’elles. « C’est une opportunité en or qui permet à ceux qui le désirent de continuer leur parcours universitaire dans la région », dit-il. François Houle aussi en fait partie. « Mon expérience de travail me permet de mieux réussir à l’université et mes apprentissages universitaires me permettent d’accomplir de plus grands objectifs dans mon travail, je vous le conseille fortement », invite-t-il.