La crise du logement et le coût de la vie au cœur des préoccupations du député Berthold

Dans le cadre de la reprise des travaux à la Chambre des communes à Ottawa, le Courrier Frontenac s’est entretenu avec le député de Mégantic-L’Érable et leader parlementaire adjoint de l’opposition officielle, Luc Berthold, concernant les différents dossiers locaux et nationaux qui retiendront son attention.

La crise du logement fera partie de ces enjeux qui seront à surveiller de son côté. « Cette crise, bien qu’elle soit à un niveau différent, elle existe aussi chez nous. J’ai l’intention dans les prochaines semaines de poser beaucoup de questions aux municipalités et aux différentes organisations locales pour en connaître l’ampleur. »

De plus en plus d’immigrants s’installent dans la circonscription et le député se demande si les régions sont équipées en termes de logement pour répondre à la demande. « Chaque fois qu’une entreprise nous consulte dans le cas de travailleurs étrangers, la question du logement vient tout juste après. Nous avons vu des projets se réaliser, notamment dans l’ancienne école sur la rue Labbé à Thetford Mines. Beaucoup de maisons se font aussi acheter par des entreprises pour loger leurs travailleurs. […] Malheureusement, avec les coûts de construction, les promoteurs privés ont de la misère à offrir des logements à des prix acceptables. Sinon, les gens se retrouvent dans des endroits défraichis et pas rénovés. Il ne faudrait pas oublier l’entre-deux puisque c’est celui-ci qui risque de faire défaut. »

La problématique de l’itinérance de plus en plus importante dans les grandes villes du pays est un phénomène à surveiller localement, selon lui. Il continuera également son travail entourant la voie de contournement à Lac-Mégantic.

Coût de la vie

L’augmentation du coût de la vie est le sujet qui se retrouve sur toutes les lèvres actuellement. « Quel impact cela aura-t-il chez nous? Il faudra garder l’œil ouvert parce que les jeunes familles qui ont acheté des maisons voient leur prêt augmenter de façon importante en raison de la hausse des taux d’intérêt. Cela pourrait amener des problèmes. »

Pour Luc Berthold, les décisions du gouvernement libéral ont un impact sur la situation. Il a ajouté que c’est un peu ironique de voir que le fédéral a convoqué les dirigeants des grandes chaînes d’épicerie considérant que l’augmentation du coût de la vie se reflète dans leurs prix. « C’est dû en partie aux dépenses du gouvernement Trudeau. J’espère que le ministre Champagne convoquera aussi le premier ministre pour qu’il mette le frein sur la création de nouvelles taxes. Il y a moyen d’être moins gourmand. La réponse ne se retrouve pas seulement du côté des épiceries, le gouvernement peut aussi faire attention à ses dépenses pour ne pas contribuer à cette augmentation du coût de la vie. »

Olymel

L’annonce de la fermeture d’Olymel à Princeville a évidemment préoccupé le député de Mégantic-L’Érable dans les derniers jours. Après celle de Vallée-Jonction où travaillaient plusieurs citoyens de la circonscription, cette nouvelle a un peu surpris tout le monde. « Lors de l’annonce à Vallée-Jonction en avril, les gens étaient invités à aller travailler à Princeville et maintenant, nous apprenons que cette usine fermera aussi. J’ai parlé avec le syndicat et le maire. Ce dernier avait même eu des discussions récentes avec l’entreprise concernant la modernisation de l’usine. La nouvelle a pris tous les intervenants par surprise. J’espère que les personnes touchées pourront se replacer dans d’autres entreprises chez nous et qu’elles ne seront pas obligées de suivre Olymel dans une autre région. »

Perre Poilievre

Pierre Poilievre a été élu chef du Parti conservateur du Canada (PCC) il y a un an. Selon Luc Berthold, les gens ont pu commencer à mieux connaître ses propositions, sa famille et l’individu. Ils ont aussi pu apprendre comment son parti ferait face aux défis s’il était porté au pouvoir.

« Il y a un an, nous sortions d’une course au leadership durant laquelle il s’adressait principalement aux membres qui le connaissaient déjà. Depuis ce temps, beaucoup d’efforts ont été mis pour que la population apprenne à le connaître. Son message, que j’appelle celui du gros bon sens, soit de diminuer les taxes, de faire en sorte que les gens aient des chèques de paie plus gros et de rendre nos rues sécuritaires, résonne de plus en plus chez les Canadiens qui ne se reconnaissent plus dans notre pays. Le Canada d’avant Trudeau n’est plus le même aujourd’hui. »

Une superbe expérience

Son travail de leader parlementaire adjoint à la Chambre de l’opposition officielle lui a beaucoup plu au cours de la dernière année et il souhaite poursuivre en ce sens. « Cela me permet d’être au courant de tous les projets de loi qui sont débattus. Je travaille avec les ministres du cabinet fantôme sur la position du parti et j’ai l’occasion d’en discuter avec le chef pratiquement tous les jours. C’est une superbe expérience. Je vais aussi continuer de siéger au comité des procédures de la chambre. Dernièrement, nous avons beaucoup étudié l’ingérence de la Chine. Même si une enquête a été instituée, nous voulons continuer à poser des questions et aller au bout des choses pour savoir comment mieux protéger les députés. »

Enfin, Luc Berthold a réitéré son intention de se présenter pour un nouveau mandat. Il ignore si des élections seront déclenchées avant le temps prévu, soit l’automne 2025, mais il ne s’attend pas à ce que ce soit le cas tant que persistera la coalition entre les libéraux et le Nouveau Parti démocratique (NPD). 

« J’aime encore beaucoup ce que je fais. J’adore représenter les gens d’ici à Ottawa et mon travail de leader parlementaire adjoint. Pour l’instant, je n’ai pas envie d’arrêter, particulièrement s’il y a des chances que nous ayons un gouvernement conservateur dans les prochaines années. Je souhaite participer à cela », a-t-il conclu.