De la nouveauté dans la carte des programmes au Cégep

Un nouveau programme qui démarre à l’automne, des modifications apportées à d’autres, la directrice des études du Cégep de Victoriaville, Chantal Dufresne, en avait beaucoup à dire aux administrateurs lors de la séance du conseil d’administration, lundi soir.

D’abord, c’est un tout nouveau programme « Techniques de travail social » qui prendra son envol l’automne prochain.

« Sa particularité, c’est qu’il propose un profil de sortie national. Généralement, on réfléchit à un profil de sortie local, car on veut apporter notre couleur », a souligné Mme Dufresne, ajoutant qu’il viendra s’ajouter aux programmes de services sociaux déjà à la carte, c’est-à-dire « Techniques d’éducation à l’enfance » et « Techniques d’éducation spécialisée ».

Un travail de collaboration a été réalisé pour distinguer chacun des programmes et dissiper ainsi des craintes que certains pouvaient avoir. « On a travaillé ensemble pour bien orienter les étudiants vers un choix, mettre en valeur ce qui distingue un programme de l’autre et préciser les métiers où mène chacun », a exposé la directrice des études.

Ce nouveau programme a de quoi réjouir le directeur général du Cégep, Denis Deschamps. « Nous sommes très emballés. Nous sommes les seuls à dispenser cette formation au Centre-du-Québec. De plus, ici dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable, le terreau est super fertile pour ce programme. Voilà bel ajout à notre carte », a-t-il fait valoir.

Le DG relève aussi le fait qu’un étudiant, s’il ne trouve pas sa voie en travail social, par exemple, pourrait peut-être intéressé par l’éducation à l’enfance ou l’éducation spécialisée, ou l’inverse. « C’est quelque chose d’intéressant pour la rétention des élèves au collégial », a-t-il fait remarquer.

Techniques d’éducation à l’enfance

Peu après son implantation au Cégep de Victoriaville, une révision du programme Techniques d’éducation à l’enfance a été nécessaire en raison d’une nouvelle programmation ministérielle.

« Au niveau de la couleur locale qui a été donnée, on parle beaucoup d’intégrer les saines habitudes de vie dans les interventions éducatives, de même que le développement durable et l’ouverture sur le monde », a précisé Chantal Dufresne.

Et le développement des saines habitudes de vie passe notamment par l’apprentissage extérieur, soit maximiser les activités extérieures.

La formule AMT (apprentissage en milieu de travail) est aussi implantée. « Cela fait en sorte que 20% de la formation doit être dispensée en milieu de travail sous différentes formes. On souhaite que nos étudiants puissent aller dans des milieux de travail et vivre une expérience. Ils sont ainsi rapidement en mesure de confirmer un choix de carrière », a mentionné la directrice des études.

Denis Deschamps n’a pas manqué le travail réalisé par les membres du comité de programme et les intervenants du département en techniques d’éducation à l’enfance. « C’est une situation un peu particulière, a-t-il noté. On a obtenu le programme il n’y a pas si longtemps. Le département a eu à construire le programme avec la version existante. On venait à peine de terminer l’implantation qu’on a une nouvelle programmation ministérielle avec une nouvelle version de programme. On a dû retourner plancher sur le programme. »

Le DG les a félicités pour ce « tour de force ». « C’est très intéressant la couleur locale qui a été apportée. On pense que c’est très porteur. »

« Oui, c’est porteur aussi pour la rétention des élèves, a renchéri Chantal Dufresne. Ça leur permet de s’accrocher à ce qu’ils veulent vivre et de confirmer un choix de carrière. »

Sciences de la nature

Le programme Sciences de la nature subit lui aussi certaines modifications. Ainsi, les profils seront abolis au profit d’une proposition de choix de cours. « Même s’il n’y a plus de profils, les étudiants vont être portés à choisir des cours correspondant davantage à un domaine qui les intéresse », a confié Mme Dufresne.

« C’est dans les choix de cours que l’étudiant pourra aller chercher les apprentissages en lien avec son choix de carrière, a-t-elle précisé. Tout cela leur permettra d’explorer aussi. »

Puisqu’il s’agit d’un programme très chargé, suscitant chez certains une certaine anxiété de performance, une progression est mise en place dans la séquence des cours.

La première session sera ponctuée de 23 h de cours par semaine, suivie d’une deuxième session totalisant 25 heures de cours. Les deux dernières sessions comporteront 28 heures de formation.

« Ces modifications visent à encourager la réussite des étudiants et à faciliter la transition entre le secondaire et le collégial », a souligné Chantal Dufresne pour expliquer le contexte de ces changements qui entreront en vigueur à l’automne.

Les élèves dans l’actuel programme le termineront selon la programmation en vigueur.