Aéroport André-Fortin : le dédouanement maintenant possible pour les vols internationaux
On y travaillait activement depuis environ un an. C’est maintenant chose faite. L’aéroport régional André-Fortin de Victoriaville bénéficie désormais de la désignation d’aéroport d’entrée AOE-CANPASS de l’Agence des services frontaliers du Canada. Ainsi, les avions en provenant de l’international, titulaires d’un permis CANPASS, peuvent y atterrir et se faire dédouaner sur place plutôt que de devoir le faire à Montréal, Québec ou Saint-Hubert, par exemple.
Le maire de Victoriaville et président de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), Antoine Tardif, a fait l’annonce de cette bonne nouvelle, jeudi matin, aux côtés notamment du directeur général de la CDEVR, Frédérik Boisvert, du député fédéral Alain Rayes et du gérant de l’aéroport, Marc Bélanger.
« Ce service viendra inévitablement accélérer le temps de voyagement, ce qui constitue un avantage concurrentiel pour les entreprises, mais aussi pour la Ville puisque cela nous aidera à attirer de nouvelles entreprises sur le territoire de Victoriaville », a indiqué le maire Tardif.
Avec cette désignation, l’aéroport accueillera un plus grand nombre de vols, a-t-il observé, ce qui se traduira par une augmentation de la vente de carburant, une de ses principales sources de revenus.
L’aéroport régional André-Fortin enregistre annuellement quelque 4000 vols. « L’ajout de CANPASS nous permettra, croit-on, d’obtenir environ 200 vols de plus par année », a précisé le gérant Marc Bélanger.
Le maire Antoine Tardif se réjouit de voir l’aéroport, tout comme la ville, se développer à la vitesse grand V. « Pour demeurer concurrentiel et attractif, il est important de posséder une infrastructure à la fine pointe de la technologie avec tous les services et aujourd’hui avec l’ajout de CANPASS, on répond à ce besoin.
Pour nous, l’aéroport est une infrastructure économique importante pour la Ville. Elle génère de nouveaux revenus et va nous permettre de poursuivre notre croissance comme ville et comme région », a-t-il fait valoir, non sans rappeler les investissements au fil des ans, comme l’ajout d’un nouveau hangar et l’entretien de la piste.
« L’aéroport propose aussi les services d’une école de pilotage et d’une école de parachutisme. Autant de raisons, a-t-il noté, pour que les gens fréquentent notre aéroport et que les utilisateurs, les pilotes entre autres, y retrouvent tous les services dont ils ont besoin. »
Une vision de développement
L’ajout de CANPASS constitue l’aboutissement de longues démarches, a souligné le DG de la CDEVR, Frédérik Boisvert. « La désignation nous avait été enlevée en 2001 à la suite des attentats terroristes à New York. Ça a été un combat de très longue haleine pour la reprendre. Cela a exigé beaucoup d’investissements et de ressources et on nous a toujours donné les moyens pour y arriver », a-t-il signalé.
La désignation CANPASS s’inscrit dans la vision de développement de l’aéroport.
« CANPASS nous donne des moyens par la hausse de vente de carburant, entre autres. Mais on s’est aussi doté d’un plan directeur. On a cartographié l’ensemble du terrain de l’aéroport. On a maintenant un plan. Dès qu’un investisseur se pointe, on sait où aménager le hangar, on sait où se positionne la bande commerciale au fur et à mesure du développement de l’aéroport », a-t-il mentionné.
Une superficie de trois millions de pieds carrés, a-t-il noté, pourra être développée le long de la piste au cours des prochaines années « afin d’y attirer des investisseurs pour faire grandir la Ville, faire bouger l’aéroport et devenir une ressource qui rayonne au-delà de la région ».
Peu de villes, au Québec, détiennent cette désignation CANPASS. « Ce qui démontre son importance pour nous, pour nous développer, pour l’économie régionale. »
Victoriaville n’a pas de port ni d’autoroute, a rappelé Frédérik Boisvert. « L’aéroport est un moyen pour nos industriels de se désenclaver et de réaliser des affaires à l’extérieur. Si pour certaines villes un aéroport est stratégique, pour Victoriaville et sa région, c’est vital! »
Enfin, le député fédéral Alain Rayes n’a pas à être convaincu de l’importance que revêt l’aéroport. Il avait planché sur le projet de prolongement de la piste à l’époque. « Je suis fier de voir que la Ville de Victoriaville continue de croire dans ce secteur qui n’est pas nécessairement sexy pour la population. Ce sont pourtant des projets importants de longue haleine. J’en suis fier aussi pour les utilisateurs et fier pour les futurs projets économiques », a-t-il exprimé.