Voies de fait armées : la prison pour un jeune Victoriavillois

Un jeune Victoriavillois de 21 ans, Dixon Garneau, qui avait fait l’objet d’un vaste déploiement policier en mai 2022, a été condamné, vendredi après-midi, à une peine de deux ans moins un jour de détention.

Le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec a entériné la suggestion proposée par les parties, l’avocat de l’accusé Me Jean-Riel Naud et Me Maude Tessier du ministère public.

Le magistrat a déduit la détention provisoire équivalant à 10 mois et 15 jours, de sorte qu’il lui reste à purger 13 mois et 15 jours.

En décembre, Dixon Garneau a reconnu sa culpabilité à des accusations de voies de fait armées, de possession d’une arme dans un dessein dangereux et de possession simple de méthamphétamine pour les sept comprimés que les policiers ont retrouvés sur lui au moment de son arrestation.

Les événements se sont produits en après-midi le 9 mai 2022 sur la rue Catherine. Vers 14 h 15, Dixon Garneau se trouvait à l’extérieur et n’aurait pas apprécié le commentaire d’un passant. Il a alors utilisé un fusil à plomb pour l’atteindre dans le dos. L’homme, âgé dans la soixantaine, s’est retourné pour aller à sa rencontre. Sortant un couteau, Dixon Garneau a atteint le plaignant au flanc gauche.

Le jeune suspect a ensuite pris la fuite, a traversé le boulevard Pierre-Roux Ouest pour aller se terrer dans un quartier résidentiel, ce qui a déclenché une vaste opération policière. Les policiers ont bouclé un quadrilatère et sitôt l’entrée en scène du maître-chien, le fuyard a été localisé et arrêté.

En défense, Me Naud a fait savoir qu’au départ, sa position et celle de la poursuite étaient diamétralement opposées.

Des discussions entre les parties ont finalement mené à un rapprochement et à une entente pour présenter une proposition commune au tribunal.

« Au moment des événements, mon client avait des troubles de consommation. On parle même d’hallucinations », a évoqué Me Naud, tout en signalant que le rapport présentenciel apparaît plutôt négatif avec un risque de récidive toujours présent.

« Avec l’ordonnance de probation, on espère qu’il puisse prendre tous les outils pour éviter qu’on le retrouve dans le futur au tribunal », a signalé la procureure aux poursuites criminelles et pénales.

Questionné à ce sujet par le juge Langelier, Dixon Garneau a reconnu que la consommation constituait pour lui le pire danger qui le guette à sa sortie de prison. « Soyez bien vigilant. Vous présentez des fragilités importantes », lui a dit le président du tribunal en entérinant la peine proposée qu’il a qualifiée « d’adéquate, de pertinente et de tout à fait justifiée ».

Le juge Langelier lui a souhaité la réhabilitation, tout en le prévenant que tout autre incident malheureux pourrait le mener à une longue peine d’emprisonnement.

À sa sortie de détention, le jeune Victoriavillois sera soumis, par ailleurs, à une période de probation de trois ans, la plus longue qui soit, avec un suivi probatoire d’un an.

Il devra prendre rendez-vous avec son médecin, prendre toute médication prescrite et suivre toute directive en lien avec la toxicomanie.

Il lui sera interdit de consommer des drogues ou d’en avoir en sa possession. Il ne pourra non plus posséder des armes pendant une période de 10 ans.

Il lui faudra se soumettre à un prélèvement de substance corporelle aux fins d’analyse génétique.

De plus, le tribunal lui défend de communiquer et de se trouver en présence du plaignant et d’un témoin des événements.

Quand le magistrat lui a demandé s’il avait quelque chose à dire, Dixon Garneau a présenté des excuses. « Je suis désolé pour la victime, je regrette », a-t-il exprimé.