Un cinémomètre vivant pour sensibiliser à la vitesse

Un sac à dos, voilà un nouvel instrument dont dispose la Sûreté du Québec pour sensibiliser les conducteurs à l’importance du respect des limites de vitesse. On l’appelle le cinémomètre vivant. Et la Sûreté du Québec du poste de la MRC d’Arthabaska l’a expérimenté pour la toute première fois, mardi midi, sur la rue Larivière à Victoriaville, tout près de l’école primaire Notre-Dame-de-l’Assomption.

Le sac à dos s’accompagne d’une antenne munie d’un cinémomètre qui détecte la vitesse d’un véhicule et transmet l’information, de sorte que la vitesse s’affiche sur le sac à dos que porte un écolier en déambulant. La couleur varie également. Elle sera verte, jaune ou rouge en fonction de la vitesse enregistrée.

Pour cette toute première opération de sensibilisation, six élèves de cinquième et sixième année ont été choisis sur une base volontaire avec la participation de la directrice de l’école. « Les jeunes étaient emballés de participer à ce projet, nous a dit la directrice. On a ciblé des élèves de cinquième et sixième en considérant le poids du sac, mais aussi pour une question de sécurité », souligne le policier Nicolas Houle, coordonnateur local en police communautaire. 

L’opération se veut préventive. « Le but principal en est un de sensibilisation. C’est de faire de la prévention pour rappeler aux gens qu’il s’agit d’une zone scolaire et que des enfants y circulent », précise-t-il.

Sauf qu’un policier, à bord d’un véhicule patrouille à proximité, se tenait prêt à intervenir au besoin si un usager dépassait véritablement les bornes.

Les automobilistes interpellés lors de l’opération étaient ensuite dirigés vers le stationnement de l’église un peu plus loin pour que les enfants, accompagnés de l’agent Nicolas Houle, puissent les remercier de leur bonne conduite.

La SQ répétera l’expérience, mercredi matin, à Warwick et prochainement à Daveluyville, mais aussi dans la MRC de L’Érable. L’équipement est à sa disposition pour deux semaines. Parce que de tels sacs à dos, la Sûreté du Québec en possède cinq, au total, un par district.

Dans les prochains mois, les organisations, comme les établissements d’enseignement ou les centres de services scolaires, qui voudront planifier des activités de prévention pourront s’adresser au poste local de la SQ qui entreprendra les démarches. 

« On le fait beaucoup en zone scolaire, mais peu importe l’endroit dans une municipalité, un quartier résidentiel, par exemple, on peut l’utiliser s’il y a un enjeu de vitesse, explique Nicolas Houle. Mais pour qu’on puisse faire appel à des élèves, il faut que la limite de vitesse soit de 50 km/h ou moins. »

La Sûreté du Québec, sur sa page Facebook, traite de ce projet issu d’une publicité de la Société de l’assurance automobile du Québec.

En collaboration avec le Service de police de Laval qui avait déjà mis sur pied le projet, la SQ a pu expérimenter son matériel pour une période de deux semaines.

Les résultats concluants ont ainsi amené la SQ, grâce à la participation de la SAAQ, à acquérir cinq cinémomètres vivants qu’elle déploie à la grandeur du Québec.

Un protocole d’utilisation a été élaboré pour assurer la sécurité des opérations. En tout temps, un policier responsable doit être présent tout comme un patrouilleur prêt à intervenir au besoin.

Le matériel a aussi été conçu pour assurer une visibilité maximale de l’enfant. Et l’enfant doit obligatoirement circuler sur un trottoir, un terrain ou une bande piétonne, mais jamais sur la chaussée.