La prison pour avoir produit du cannabis

Pour avoir produit du cannabis à Saint-Valère en 2016, Dany Morasse a été condamné, vendredi, à purger 30 jours de prison. Une suggestion commune entérinée par le juge Simon Ricard de la Cour du Québec.

L’accusé a reconnu sa culpabilité à des accusations de production de cannabis, possession d’un comprimé de méthamphétamine et d’une arme prohibée (un poing américain).

Son avocat Me Jean-Philippe Anctil a rappelé les faits. «En août 2016, dans le cadre de l’opération Cisaille, un survol par les policiers a permis de détecter 18 plants de cannabis dispersés sur plusieurs îlots», a-t-il indiqué.

Les policiers ont procédé à l’arrestation le mois suivant, en septembre. «Monsieur a été très collaborateur. Il a marché avec les policiers pour montrer les plants. On a trouvé sur lui un seul comprimé de méthamphétamine. Quant au poing américain, il s’agissait plutôt d’un dispositif pour une laisse à chien, mais le dispositif rencontre tous les critères d’une arme prohibée», a fait valoir Me Anctil.

L’accusé ne présentait qu’un seul antécédent en semblable matière, une possession simple de stupéfiants en 2014.

«La suggestion qu’on vous propose, a fait valoir Me Anctil, tient compte qu’il ne s’agit pas d’une quantité très importante de plants, que Monsieur a cessé depuis toute consommation, que sa conjointe, par ailleurs, n’est pas en accord avec ce mode de vie. De plus, son passage en Cour et la peine d’emprisonnement produisent chez lui un effet dissuasif.»

Le juge Ricard a rappelé qu’en matière de production de cannabis, le législateur avait augmenté à 14 ans la peine maximale. «Quant à la méthamphétamine, il s’agit d’une drogue dure qui crée beaucoup de dommages. Mais vous n’en aviez qu’un seul comprimé», a fait remarquer le magistrat qui a qualifié de raisonnable la suggestion des parties, vu le nombre pas très élevé de plants. «Je vais la suivre cette suggestion, d’autant que vous êtes un actif pour la société. Continuez dans la voie du travail», lui a lancé le président du Tribunal.

Par ailleurs, le condamné  s’est vu aussi interdire la possession d’armes pour une période de 10 ans.