La prison ferme pour un chauffard

Un récidiviste en matière d’alcool au volant, arrêté aussi pour conduite dangereuse à la suite d’une poursuite, a réglé ses dossiers, lundi après-midi, et il a été condamné à une peine ferme de quatre mois de détention.

Tommy Simoneau, 38 ans, a reconnu sa culpabilité à des accusations de conduite dangereuse, conduite avec les capacités affaiblies et conduite pendant interdiction.

Les faits remontent au 18 juillet 2016 à Victoriaville. Ce soir-là, les policiers de la Sûreté du Québec venaient d’être informés d’un possible cas de conduite en état d’ébriété.

Le véhicule suspect, à un certain moment, est passé devant les policiers qui ont tenté de l’intercepter. «Les agents ont constaté, au départ, qu’il circulait à environ 30 km/h en frottant les trottoirs. Le conducteur a accéléré en constatant les policiers derrière gyrophares allumés», a relaté le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Jean-Philippe Garneau.

Les policiers, parvenus à la hauteur du véhicule de l’accusé, l’ont forcé à tourner vers le mont Arthabaska. «Dans le 7e rang, a raconté Me Garneau, la poursuite, selon les policiers, a atteint 130 km/h sur environ 400 mètres. Des véhicules en sens inverse ont dû se ranger pour éviter une collision. En cours de route, le véhicule suspect a omis de s’immobiliser à un arrêt obligatoire.»

Le représentant du ministère public a déposé les antécédents de l’accusé qui cumule deux dossiers assez récents, a-t-il dit, de conduite avec les capacités affaiblies.

Me Garneau et l’avocat de Tommy Simoneau, Me Denis Lavigne, ont présenté une suggestion commune au juge Simon Ricard de la Cour du Québec.

«Si on vous demande la peine minimale, c’est que, depuis les événements, mon client n’a pas conduit. Il travaille, observe une bonne conduite et on ne l’a plus revu devant la Cour», a fait valoir Me Lavigne.

Le juge Ricard, tout en qualifiant la suggestion de raisonnable, a toutefois invité l’accusé à réfléchir. «Je vois vos antécédents et vous êtes en train de devenir ce qu’on appelle un multirécidiviste. Ce soir-là, vous avez représenté un danger pour vous-même et pour les autres, a souligné le magistrat. Il y a une réflexion à faire, si vous avez un problème… Il n’est pas interdit de prendre un verre. Ce qui est interdit, c’est de boire et de s’asseoir derrière le volant.»

Le juge Ricard a donc entériné la suggestion, condamnant Tommy Simoneau à quatre mois de détention en plus de lui imposer, une fois la peine d’emprisonnement terminée, une interdiction de conduire pour trois ans.