La prison discontinue pour un chauffard

Tommy Provencher, 32 ans, impliqué, en avril, dans une rocambolesque histoire à Tingwick, a été condamné, lundi matin, à une peine totalisant 58 jours discontinus de prison qu’il devra purger les week-ends à compter du 30 décembre.

Le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec a entériné ainsi la suggestion faite par Me Jean-Philippe Garneau de la poursuite et Me Denis Lavigne en défense.

En septembre dernier, Provencher a reconnu sa culpabilité à des accusations de conduite dangereuse et de conduite avec les capacités affaiblies pour l’événement du 12 avril

Il a aussi plaidé coupable à des accusations de voies de fait sur son ex-conjointe à la suite d’une soirée bien arrosée et de bris de conditions pour le non-respect d’un couvre-feu et pour ne pas avoir effectué les 120 heures de travaux communautaires qui lui avaient été imposées.

Le procureur de la poursuite a exposé les faits devant le juge Langelier. «Le 12 avril, vers 2 h, les policiers ont tenté d’intercepter l’individu pour excès de vitesse sur le chemin Tingwick à Warwick. Le conducteur a refusé de s’arrêter, amenant les policiers à engager une poursuite qu’ils ont toutefois cessé vers 2 h 15 en raison d’une visibilité nulle causée par le brouillard», a relaté Me Garneau.

Une vingtaine de minutes plus tard, les policiers sont appelés pour un accident dans le secteur sur la rue de l’Aqueduc avec un véhicule en flammes. «Sur les lieux, les policiers ont rencontré un témoin qui leur a fait savoir que Tommy Provencher conduisait le véhicule et qu’avant l’accident, il roulait à environ 160 km/h. Le véhicule a percuté un poteau qui a été sectionné», a fait savoir le procureur du ministère public.

Tommy Provencher avait quitté les lieux de l’accident, mais quelques minutes plus tard, les policiers l’ont retracé grâce à l’appel d’un citoyen.

Après son arrestation, le conducteur a été conduit, par mesure préventive, à l’hôpital. Un échantillon sanguin a été prélevé. L’analyse a révélé, a confié Me Garneau, un taux d’alcoolémie de 172 mg d’alcool par 100 ml de sang, soit plus du double de la limite légale.

Dans leur suggestion commune, les parties ont considéré le succès de la thérapie de plus de 90 jours effectuée par l’accusé au centre Nouvelle Vie de Ham-Sud.

En défense, Me Lavigne a suggéré un suivi post-thérapie pour son client. «Il part d’une situation d’itinérance à une réinsertion», a-t-il noté.

Après avoir entendu les parties, le juge Langelier a entériné la proposition. À la peine d’emprisonnement s’ajoute une période de probation d’un an avec un suivi externe visant le maintien de ses acquis, de sa sobriété. «Saisissez cette occasion, la peine se veut clémente à votre endroit. Vous avez fait des efforts pour vous réhabiliter, bonne chance», lui a dit le magistrat.