Opération Nageoire : de nouvelles accusations déposées

JUSTICE. Le ministère public a déposé, vendredi, de nouvelles accusations contre des individus arrêtés, mercredi, à l’occasion de l’opération Nageoire visant l’approvisionnement et le trafic de stupéfiants.

Sept des individus, à qui on avait refusé une remise en liberté, mercredi, lors de leur comparution, revenaient devant la Cour du Québec, vendredi.

L’un d’eux, Normand Auger a renoncé à son enquête sur remise en liberté, a fait savoir son avocat Me Guy Boisvert.

Le juge Jacques Lacoursière a donc prononcé une ordonnance de détention pour la durée des procédures judiciaires.

L’accusé reviendra en Cour le 11 janvier, comme tous les autres d’ailleurs.

Tristan Charland, qui doit également répondre de nouvelles accusations de possession de stupéfiants et de possession d’une arme, demeure derrière les barreaux d’ici son retour devant la justice en janvier.

Deux nouveaux chefs d’accusation se sont ajoutés aussi au dossier de Lucie Lacasse, des accusations de possession en vue de trafic de cannabis et de méthamphétamine.

La poursuite, représentée par Me Ann Marie Prince, s’est opposée à sa remise en liberté.

L’accusée a tenu à s’adresser au Tribunal, souhaitant pouvoir retourner à son domicile, se disant prête à y demeurer en tout temps, prête aussi à suivre une thérapie.

Le magistrat, toutefois, lui a expliqué que le pouvoir de s’opposer ou non à une remise en liberté appartenait à la poursuite. «Le ministère public a ce pouvoir discrétionnaire», a souligné le juge Lacoursière.

Deux autres accusés, William Trépanier-Provencher et Camil-Frédérik Fleury, ont pu, de leur côté, recouvrer leur liberté.

Quatre nouvelles accusations, toutefois, des accusations de possession en vue de trafic de cocaïne, de méthamphétamine, de cannabis et de résine de cannabis (haschisch) ont été portées contre William Trépanier-Provencher.

Son grand-père a déposé une caution de 500 $ pour lui permettre d’obtenir sa libération conditionnelle.

De son côté, Camil-Frédérik Fleury fait face à une nouvelle accusation de possession de cocaïne en vue de trafic. Il a également été libéré moyennant un engagement avec dépôt de 1500 $ effectué par une proche.

Pour sa part, Éric Boissonneault, contre qui la poursuite a déposé de nouvelles accusations de possession de cannabis et de méthamphétamine, a pu recouvrer sa liberté moyennant un engagement avec dépôt de 200 $.

Tous ceux qui ont été libérés ont dû s’engager à respecter diverses conditions dont celles d’observer un couvre-feu entre 21 h et 7 h, sauf pour les journées du 24, 25 décembre et du 31 décembre et 1er janvier.

Il leur est aussi interdit de communiquer entre eux, de posséder un téléavertisseur, un téléphone cellulaire, des armes et ils ne peuvent se trouver dans les bars, les discothèques et les restaurants avec permis d’alcool sauf pour y consommer un repas.

La frappe policière

L’opération Nageoire a mobilisé plus de 60 policiers de l’Escouade régionale mixte, du Service d’enquêtes régionales, de la SQ du poste de la MRC d’Arthabaska, de la Gendarmerie royale du Canada et du Service de la sécurité publique de Trois-Rivières.

Tout découle d’une enquête entreprise en juillet 2015 et qui ciblait des individus en lien avec l’approvisionnement de stupéfiants de différentes cellules de vente dans la région de Victoriaville.

Tôt mercredi, les policiers ont frappé, effectuant 12 perquisitions et autant d’arrestations. L’enquête policière tend à démontrer que ces individus avaient pris la place laissée vacante au niveau de la vente de stupéfiants dans la région de Victoriaville à la suite de l’opération Macramé réalisée en mars 2014.

L’opération, tenue mercredi, a donné lieu à la saisie de plus de 4000 comprimés de méthamphétamine, environ 120 g de cocaïne, 350 g de cannabis, une centaine de grammes de haschisch et une arme à feu.

Les perquisitions ont également mené à la saisie de cigarettes de contrebande, de 17 téléphones cellulaires, d’un ordinateur, de trois véhicules saisis comme biens infractionnels et de plus de 5800 $.