«N’attendez pas de tuer quelqu’un»

VICTORIAVILLE. Le juge Jacques Trudel de la Cour du Québec, en condamnant Éric Fortin de Plessisville, un récidiviste de l’alcool au volant, a carrément fait savoir qu’il représentait un danger pour la société. «N’attendez pas de tuer quelqu’un», lui a dit le magistrat, vendredi matin, au palais de justice de Victoriaville.

Le président du Tribunal l’a condamné, à la suite d’une suggestion commune, à une peine de 24 mois de pénitencier et à une interdiction de conduire pendant 7 ans.

Éric Fortin, 42 ans, a été arrêté le 1er avril pour conduite dangereuse, conduite avec les capacités affaiblies, conduite pendant interdiction, fuite et prise d’un véhicule sans consentement, toutes des accusations pour lesquelles il a reconnu sa culpabilité.

Comme l’a souligné le magistrat, Fortin a fui les policiers. «C’est un banc de neige qui vous a arrêté. Heureusement qu’il ne s’agissait pas d’un enfant», a-t-il précisé.

Le juge Trudel a fait état des nombreux antécédents criminels de l’individu trouvé coupable auparavant de quatre conduites avec les capacités affaiblies, de trois conduites pendant interdiction et d’une autre conduite dangereuse.

Fortin, dans le passé, a notamment déjà purgé des peines de 6 et de 12 mois d’emprisonnement.

Le président du Tribunal a confié avoir hésité avoir d’accepter la proposition de l’avocat de la défense et du procureur de la poursuite. «À première vue, a mentionné le juge, il n’était pas clair qu’il s’agissait d’une peine raisonnable. Mais je n’ai pu clairement conclure que c’était une suggestion déraisonnable.»

Le juge Trudel a noté, entre autres, que les interdictions de conduire imposées depuis 10 ans à l’individu n’ont produit aucun effet chez lui.

En indiquant que le peine qu’il imposait était «loin d’être sévère», le juge a ordonné que Fortin ne puisse avoir droit à une permission restreinte de conduire avant l’expiration d’un délai de cinq ans.