Mission accomplie pour le paramédic Styves St-Pierre

À sa deuxième tentative, le paramédic Styves St-Pierre de Victoriaville l’a relevé son fameux défi de franchir, en 24 heures, la distance Trois-Rivières-Québec aller-retour en kayak et à vélo.

L’homme de 36 ans a accompli son exploit de 250 km, lundi et mardi (26 et 27 juin). D’abord en kayak, Styves St-Pierre a pris le départ à 11 h 10, lundi, sous le pont Laviolette à Trois-Rivières.

Le kayakiste a mis 15 heures pour franchir les 120 km et ainsi arriver à 2 h 10, dans la nuit, au Quai des cageux à Québec.

Après une pause d’environ une heure, le Victoriavillois a ensuite enfourché son vélo à 3 h 15 pour emprunter la route 138 vers Trois-Rivières, son point de départ, pédalant ainsi 130 km avant d’arriver à destination à 9 h 05, mardi.

Au total, Styves St-Pierre a réussi son pari de 250 km sous la barre des 22 heures avec un temps de 21 h 55 minutes.

Une météo favorable sur l’eau

Contrairement à l’an dernier, le kayakiste n’a pas quitté son embarcation. «Je suis demeuré en position assise durant les 15 heures passées sur l’eau. En aucun temps, je n’ai approché la rive. Je me trouvais au centre du fleuve Saint-Laurent dans la voie maritime», souligne-t-il.

Le paramédic de métier a profité d’une météo favorable avec les vents et marées, mais aussi d’une nouvelle préparation technique avec GPS marin, réflecteur radar et autres.

«La randonnée de kayak s’est très bien passée, commente-t-il. Toutefois, le courant, extrême par moment, créait de gros tourbillons. Je devais donc me méfier pour ne pas chavirer.»

La météo, sur le chemin du retour, a cependant été moins clémente. «À partir du 40e kilomètre (sur 130), une pluie très forte s’est installée pour les 30 kilomètres suivants, de sorte que j’ai été trempé pour les autres 90 km», raconte-t-il, indiquant avoir eu très froid aux pieds pour le reste de la randonnée.

L’an dernier, Dame Nature avait joué les trouble-fêtes sur le fleuve. Un vent de face en pleine nuit, puis un brouillard matinal le plaçant dans une situation très dangereuse, avait contraint Styves St-Pierre de délaisser son kayak alors qu’il ne lui restait que quelques kilomètres pour atteindre son objectif. Il était donc monté sur son vélo plus tôt que prévu pour revenir à son point de départ, lui qui profitait de son défi pour amasser des fonds pour le Centre de prévention suicide Arthabaska-Érable.

Une cause qu’il chérit particulièrement depuis le décès de l’un de ses professeurs à qui il vouait le plus grand respect.

«Je sais très bien que c’est impossible de toujours réussir du premier coup dans la vie. C’est d’ailleurs ce qu’a été ma vie à bien des reprises, disait-il l’an passé. Je ne me suis jamais laissé abattre par quoi que ce soit. Je me suis toujours relevé et propulsé pour foncer davantage…»

C’est pourquoi il annonçait, à ce moment, qu’il allait reprendre son défi en 2017. Chose promise, chose faite…