Macramé : quatre ans d’emprisonnement pour Caouette
VICTORIAVILLE. Détenu depuis un an, Stéphane Caouette, l’un des nombreux accusés arrêtés dans le cadre de l’opération Macramé, a réglé ses comptes avec la justice. Il a été condamné à 48 mois de pénitencier, mais en retranchant la détention provisoire, il doit purger une peine de trois ans d’emprisonnement.
Devant le juge Jacques Trudel de la Cour du Québec qui a entériné la suggestion commune de la poursuite et de la défense, Stéphane Caouette a reconnu sa culpabilité à des accusations de trafic de stupéfiants au profit, en association ou sous la direction d’une organisation criminelle, de trafic de cannabis et de méthamphétamine et de complot en vue de trafic.
«Il a vendu du cannabis et des méthamphétamines. Il était en contact avec son frère Sébastien qui avait la responsabilité de l’approvisionnement. Stéphane référait aussi des clients à son frère. De plus, il était aussi responsable de collecter les dettes des mauvais payeurs. Et l’écoute électronique nous apprend qu’on l’autorisait à recourir à la violence pour que les gens paient leurs dettes à Tommy Michel, la tête dirigeante», a exposé Me Dufour, procureure aux poursuites criminelles et pénales.
La représentante du ministère public a fait savoir que la suggestion commune tenait compte de l’implication de l’accusé et de ses antécédents judiciaires.
Stéphane Caouette a déjà purgé des peines de 6 et 10 mois de prison pour possession de stupéfiants en vue de trafic et trafic de stupéfiants.
En défense, Me Matthieu Poliquin, a fait valoir que son client n’était pas l’un des plus impliqués dans l’organisation. «Monsieur a une conjointe stable qui venait d’avoir un enfant au moment de son arrestation. Il n’a pas, contrairement à d’autres, un gros rythme de vie. Et puis, comme facteur atténuant, il reconnaît sa responsabilité. Il souhaite maintenant passer à autre chose», a souligné Me Poliquin.
En acceptant la proposition des parties, le président du Tribunal a précisé que la peine soumise lui apparaissait raisonnable. «Je tiens compte de votre plaidoyer, c’est important, car tous ont droit à un procès. C’est leur droit le plus fondamental, on ne peut leur reprocher. Mais vous reconnaissez vos torts et, malgré votre jeune âge, vous avez des antécédents», a indiqué le juge Trudel qui, en plus de la peine de détention, a prononcé une interdiction à perpétuité concernant la possession d’armes.
Par ailleurs, un autre accusé, Alain Hélie, a décidé d’en finir avec la justice. Détenu depuis un an, il a reconnu sa culpabilité à une accusation de complot en vue de trafic de cocaïne.
Une peine d’un jour de prison lui a été imposée.