Le procès devant jury : pas jeudi les directives!

Le juge François Huot de la Cour supérieure du Québec avait laissé entendre que, peut-être ses directives au jury, qu’il pensait pouvoir adresser jeudi, devrait attendre à vendredi matin. Justement, cette deuxième option est la bonne.

Ainsi, avant qu’ils n’entreprennent leurs délibérations, les six femmes et six hommes composant le jury entendront, dès vendredi matin, et ce, pendant plusieurs heures, les directives en droit du magistrat concernant, entre autres, les questions de la présomption d’innocence, du fameux doute raisonnable et bien d’autres.

Dès vendredi donc, les jurés seront séquestrés, demeureront ensemble. Après les directives du juge Huot, ils commenceront, vendredi soir ou samedi matin, leurs délibérations, processus qui se poursuivra jusqu’à ce qu’ils parviennent à un verdict sur chaque d’accusation pour chacun des trois accusés, Pierre-François Blondeau, Jean-Christophe Martin et Dominic Vézina.

Ces trois jeunes hommes, âgés dans la vingtaine, de la région de Québec, font notamment face à la justice pour agression sexuelle sur une adolescente de moins de 16 ans (la plaignante avait 15 ans à l’époque) et agression sexuelle avec la participation d’une autre personne.

Les faits qui leur sont reprochés se seraient produits en octobre 2014 à l’occasion d’une soirée «rave» pour les 15-25 ans tenue au Complexe Sacré-Cœur de Victoriaville.

Arrêtés en mars 2015, les trois accusés, un an plus tard, en février 2016, ont subi leur enquête préliminaire au terme de laquelle ils ont été cités à procès.

Ils ont choisi de subir un procès devant juge et jury.

Tout a commencé le 20 mars, jour de la sélection du jury. Mais le procès a véritablement pris son envol une semaine plus tard, le 27 mars.

Au total, 15 jours d’audience, incluant les deux journées de plaidoiries de la défense et de la poursuite, ont été nécessaires et se sont échelonnés sur plus de quatre semaines.

Le procès a permis l’audition de 21 témoins, 16 assignés par la poursuite et cinq autres par la défense.

Le ministère public a notamment fait entendre l’enquêteur au dossier, de même que la plaignante, certaines de ses amies, ainsi que des experts, une toxicologue, une biologiste et un médecin.

En défense, les trois accusés ont tenu à s’exprimer pour présenter leur version des faits.