Laboratoire clandestin : la suite en juin

Les deux individus, arrêtés le 2 novembre lors du démantèlement d’un imposant laboratoire de production de drogue de synthèse à Saint-Valère, étaient de retour devant la Cour, mercredi matin, au palais de justice de Victoriaville.

La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince, qui pilote le dossier pour le ministère public, a remis aux avocats de la défense certains certificats d’analyse. «D’autres restent à venir», a-t-elle fait savoir à la juge Dominique Slater de la Cour du Québec.

En effet, la poursuite est en attente de rapports de Santé Canada pour le début de juin. Me Prince les remettra à la partie défenderesse d’ici le 15 juin, date fixée pour le retour devant la justice des deux accusés, Éric Lemire et André Remy.

Cela devrait compléter la divulgation de la preuve dans ce dossier. Ainsi, le 15 juin, il y aura vraisemblablement prise de position quant à la tenue d’une possible enquête préliminaire.

André Remy, 67 ans, et Éric Lemire, 40 ans de Bécancour, font face à ses accusations de production de méthamphétamine et de méfaits de plus de 5000 $ sur un bâtiment agricole.

Le laboratoire clandestin, démantelé au début de novembre par la Sûreté du Québec, avait été aménagé dans un vaste bâtiment agricole de 10 000 pieds carrés dans le rang Adrien à Saint-Valère.

Les policiers de la SQ du poste de la MRC d’Arthabaska, à la suite d’une courte enquête, s’étaient pointés à cet endroit pour constater alors qu’il pouvait s’agir d’un laboratoire de drogue de synthèse. Ils ont alors battu en retraite pour faire appel aux équipes spécialisées.

De par sa superficie et par l’énorme quantité de produits retrouvés, le démantèlement de ce laboratoire clandestin constitue l’un des plus gros démantèlements effectués par la Sûreté du Québec.

La grande quantité de produits et leur dangerosité ont nécessité d’importantes mesures de sécurité et la coordination de plusieurs spécialistes, des techniciens en explosifs, des policiers du Service d’identité judiciaire, des policiers de l’Escouade régionale mixte, des paramédics d’Urgence Bois-Francs, des pompiers et des chimistes de Santé Canada.

Son démantèlement, échelonné sur six jours, avait donc nécessité d’importantes mesures de sécurité et mobilisé jusqu’à une quarantaine d’intervenants.