Labo clandestin : la poursuite prête à procéder

Le ministère public, représenté par Me Ann Marie Prince, a fait savoir au juge Rosaire Larouche de la Cour du Québec qu’il était à prêt procéder pour la tenue de l’enquête préliminaire dans le dossier des deux coaccusés en lien avec la découverte, en novembre 2017 à Saint-Valère, d’un important laboratoire de drogue de synthèse.

Les accusés Éric Lemire, 41 ans de Bécancour, et André Remy, 68 ans de Victoriaville, étaient présents, chacun avec son avocat, jeudi matin au palais de justice. Ils font face à des accusations en lien avec la production de drogue chimique, notamment la méthamphétamine.

Éric Lemire de Bécancour (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

«La preuve, dans le dossier, est complète depuis le 18 septembre. La poursuite est prête à procéder et à fixer la tenue d’une enquête préliminaire», a indiqué Me Prince.

La procureure aux poursuites criminelles et pénales a, de plus, confié avoir reçu, mercredi, une demande de divulgation adressée par la défense. «J’y répondrai, mais j’estime que cela n’empêche aucunement de tenir l’enquête préliminaire», a-t-elle expliqué.

Une conférence préparatoire réunissant les parties et la juge coordonnatrice est prévue le 23 novembre en vue de l’audience préliminaire.

Dans cette affaire, Éric Lemire et André Remy ont été arrêtés le 2 novembre 2017 lors de la découverte d’un imposant laboratoire clandestin aménagé dans un bâtiment agricole de 10 000 pieds carrés dans le 10e rang de Saint-Valère.

André Remy de Victoriaville (Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Sa superficie et la grande quantité de produits retrouvés en font l’un des plus importants laboratoires démantelés par la Sûreté du Québec.

Le démantèlement, qui s’était échelonné sur six jours, avait nécessité, en raison de la dangerosité des produits, d’importantes mesures de sécurité et la mobilisation d’une quarantaine de policiers, de pompiers, de chimistes de Santé Canada et de paramédics.

Une courte enquête instituée par la Sûreté du Québec du poste de la MRC d’Arthabaska avait mené les policiers sur les lieux. Quand ils ont découvert la nature du travail qui s’y faisait, ils avaient alors battu en retraite pour faire appel alors aux équipes spécialisées.