«La drogue constitue un grand fléau»

VICTORIAVILLE. En condamnant Jacques Alliman de Saint-Norbert-d’Arthabaska, l’un des 48 individus arrêtés dans le cadre de l’opération Macramé, le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec a fait valoir les ravages causés par la drogue.

«La drogue constitue un grand fléau. Je suis convaincu que vous ne souhaiteriez pas que votre enfant soit aux prises avec un problème de toxicomanie», a indiqué le magistrat à l’accusé.

«Tout le phénomène de la criminalité gravite bien souvent autour des problèmes de toxicomanie, a poursuivi le juge Langelier. Sans ce problème, une seule semaine d’audience par mois suffirait pour tous les autres dossiers.»

Le président du Tribunal a indiqué, qu’en matière de trafic de stupéfiants, les critères de dénonciation, de dissuasion et de réprobation constituaient des facteurs déterminants dans la détermination d’une peine.

Dans le dossier de Jacques Alliman, le juge Langelier a entériné la suggestion commune de la poursuite et de la défense qui proposaient une peine globale de 30 mois de pénitencier pour l’individu qui, en avril 2014, a reconnu sa culpabilité à des accusations de trafic de cocaïne et de complot en vue de trafic de cannabis.

À la peine de 30 mois, le Tribunal retranche la détention provisoire, de telle sorte que Jacques Alliman doit finalement purger, à compter d’aujourd’hui (vendredi), une peine de 28 mois et 14 jours de détention.

Lors de ses représentations, le procureur de la poursuite, Me Nicolas Poulin, a expliqué que Jacques Alliman, âgé de 24 ans, avait été ciblé dès le départ de l’opération Macramé par de l’écoute électronique.

Les policiers ont saisi, chez lui, une bonne quantité de stupéfiants, de la cocaïne, du cannabis, du GHB, mais aussi toutes sortes d’autres substances pas toutes illégales, comme des produits utilisés pour améliorer la capacité physique des personnes qui font de l’entraînement. «L’accusé avait accès à une grande quantité de cannabis, mais il transigeait toutefois de petites quantités», a souligné le procureur.

En défense, Me Ronald Robichaud a confié que son client, à l’époque, éprouvait des problèmes de consommation d’alcool, qu’il s’entraînait beaucoup tout en utilisant certains produits. «Avec le temps, il a résolu son problème. Sa famille le soutient, a signalé Me Robichaud. Il a un emploi et après sa période de détention, il entend continuer à travailler.»

Par ailleurs, outre le dossier Macramé, Alliman a reconnu sa culpabilité pour une autre affaire survenue, celle-là, en février 2012. Il a plaidé coupable à des accusations de voies de fait armées, de méfaits et de conduite avec les capacités affaiblies.

Pour la conduite en état d’ébriété, il a écopé de l’amende minimale de 1000 $ et d’une interdiction de conduire pendant un an.

Le projet Macramé, rappelons-le, visait un réseau de trafic de stupéfiants, principalement de la cocaïne, un réseau surtout actif, selon la Sûreté du Québec, dans la région de Victoriaville.