Jean-François Toupin-Houle : l’audience rapidement reportée

Au palais de justice de Victoriaville, à l’enquête sur remise en liberté du présumé meurtrier Jean-François Toupin-Houle, l’avocat de l’accusé, Me Matthieu Poliquin, d’entrée de jeu, a demandé, jeudi matin, au juge Raymond W. Pronovost de la Cour supérieure du Québec de reporter le dossier.

C’est qu’un fait nouveau, dont on ne peut en révéler la teneur en raison d’une ordonnance de non-publication, a été porté à sa connaissance en fin de journée, mercredi.

Le magistrat a acquiescé à la demande de la défense, reportant le dossier à une date encore indéterminée.

Ce dénouement inattendu a amené le juge Pronovost à discourir sur l’arrêt Jordan, invitant chacune des parties à le relire. «L’arrêt Jordan va au-delà des délais. Il invite à changer nos façons de travailler, à jouer «fair play». Il faut changer nos mentalités, être ouvert, travailler rapidement et arrêter de jouer sur les détails», a fait valoir le président du Tribunal.

La première journée d’audience, mercredi, a permis l’audition de sept témoins, deux de la poursuite et cinq autres de la partie défenderesse.

Le Drummondvillois Jean-François Toupin-Houle, rappelons-le, a été arrêté relativement à la mort violente de Judith Élémond Plante, une jeune mère de 22 ans. Il fait face à l’accusation la plus grave du Code criminel, à savoir meurtre au premier degré.

Tôt le matin du 27 juillet 2016, les policiers de la Sûreté du Québec ont été appelés pour une vérification dans un logement de la rue de l’Aqueduc, là où ils ont découvert la jeune femme grièvement blessée et dont le décès a été constaté plus tard en matinée au centre hospitalier où elle avait été conduite.