Introductions par effraction et vols : Stéphanie Beaudoin accusée

VICTORIAVILLE. La jeune femme âgée de seulement 21 ans, soupçonnée, par la SQ, d’avoir commis une quarantaine d’introductions par effraction et vols dans des résidences, a comparu en milieu d’après-midi, mercredi. Il s’agit de Stéphanie Beaudoin de Victoriaville.

La jeune Victoriavilloise a été arrêtée en fin de journée, mardi, à la Fromagerie Victoria sur la rue de l’Aqueduc. Dans son véhicule, les policiers auraient retrouvé des biens volés, dont des armes à feu.

Emmenée par deux enquêteurs de la Sûreté du Québec, la jeune Victoriavilloise a comparu devant le juge Daniel Perreault de la Cour du Québec.

Pour le moment, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Anthony Cotnoir, a déposé deux chefs d’accusation d’introduction par effraction et vol, deux délits qui auraient été commis, mardi, dans deux résidences du rang 4 à Saint-Norbert-d’Arthabaska.

«Puisque j’ai reçu un rapport préliminaire, j’ai déposé deux seuls chefs d’accusation. L’enquête se poursuit. La Sûreté du Québec doit me remettre un rapport complet, demain (jeudi). Je serai en mesure de porter d’autres accusations reliées à des introductions par effraction et vols, des accusations de recel également relativement à des objets saisis à son domicile», a indiqué le représentant du ministère public.

La poursuite s’est opposée à la remise en liberté de l’accusée qui devra revenir devant la justice, vendredi, pour son enquête sur remise en liberté.

Me Cotnoir se montre ouvert à s’entendre avec la défense pour des conditions de remise en liberté. «Il s’agit de quelqu’un qui n’est pas connu du milieu judiciaire. Je suis ouvert à une remise en liberté sous réserve toutefois des résultats de l’enquête», a précisé le représentant de la poursuite.

Toute une surprise!

L’arrestation de Stéphanie Beaudoin a surpris ses proches, note son avocat, le réputé criminaliste Me Denis Lavigne. «C’est surprenant, il s’agit d’une jeune femme de 21 ans seulement qui, dans quatre mois, allait devenir infirmière auxiliaire. Elle occupait, de plus, un emploi d’été», a-t-il confié aux journalistes à la suite de la comparution de sa cliente.

Les parents, tout comme l’avocat, s’interrogent sur les motifs qui auraient poussé la jeune femme à commettre ses vols, «à faire la tournée» en compagnie d’un complice de 13 ans. «Les parents sont en excellente relation avec leur fille, y compris avec son ami de cœur. Elle ne demeure pas avec lui. Elle habite chez son père. Et aujourd’hui, tout le monde est renversé, tout le monde tombe sur le dos», a mentionné Me Lavigne.

Le criminaliste n’exclut pas, à ce moment-ci, la possibilité d’un problème de santé mentale. «Y a-t-il eu un problème interne qui aurait causé cette chose, c’est sur quoi nous sommes en recherche. Je me pose la question, tout le monde se la pose», a-t-il dit.

Me Lavigne plaidera, vendredi, pour sa remise en liberté puisqu’il s’agit d’une jeune femme, sans antécédent. «Mais, évidemment, avec des conditions pour explorer la question à savoir s’il s’agit d’une question médicale. C’est une personne bien vue dans son milieu et qui va réussir. Ça me paraît, après avoir discuté avec les parents, une erreur de parcours», a-t-il fait valoir.

Pour l’avocat, cela lui apparaît «comme une aventure». «Cela me semble un peu aventurier. J’ai comme l’impression qu’il s’agit d’une aventure. Il ne semble pas y avoir d’autres personnes impliquées. Il n’y aurait pas un groupe de receleurs derrière», a souligné Me Lavigne qui compte bien demander une évaluation, vendredi. «Sûrement que ça sera fait. Il y a tellement de questionnements! Cela ne fait aucun sens. C’est une personne qui s’en allait bien, qui aurait été un actif dans la société. On en a besoin de ces personnes dans le réseau de la santé», a-t-il laissé tomber.

«Si elle utilise toute son intelligence dans son avenir médical, qu’il s’agisse seulement d’une erreur de parcours qui est corrigée, elle peut faire une personne qui serve la société de façon merveilleuse dans l’avenir. Pour l’instant, on est dans le questionnement», a conclu Me Lavigne.