Intervention policière à Plessisville : Ferland a comparu

VICTORIAVILLE. Atteint d’un projectile d’arme à feu au moment où, semble-t-il, il fonçait sur des policiers avec son véhicule Hummer, le Plessisvillois Éric Ferland, 44 ans, a comparu, lundi après-midi, de son lit d’hôpital au centre hospitalier Hôtel-Dieu d’Arthabaska.

La comparution s’est faite vers 14 h par voie téléphonique en présence d’un juge de paix magistrat de Trois-Rivières. L’accusé se trouvait à l’hôpital en présence de son avocat, Me Denis Lavigne, tandis que le procureur de la poursuite prenait place au palais de justice de Victoriaville.

Aucun plaidoyer n’a été enregistré lors de cette comparution. Éric Ferland devra être évalué en psychiatrie au centre hospitalier Sainte-Thérèse de Shawinigan. «Une évaluation pour déterminer son état mental au moment des événements. La cause reviendra au palais de justice de Victoriaville le 27 avril», a indiqué Me Denis Lavigne à la sortie de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska après la brève comparution.

Le juge a ordonné que l’accusé soit conduit par les agents du Service correctionnel à l’hôpital Sainte-Thérèse où il sera détenu et sous la responsabilité d’un psychiatre. Le transport devra s’effectuer demain (mardi). Il continuera d’obtenir ses soins à ce centre hospitalier.

Un seul chef d’accusation de bris de probation a été porté par le ministère public pour le moment. «Les autres accusations d’agression armée et de méfaits, notamment, viendront plus tard», a précisé Me Lavigne.

Questionné sur la santé de son client, le criminaliste a confié qu’il se trouvait dans un état plutôt léthargique en raison de l’intervention chirurgicale qu’il a subie. «Il a été opéré à un bras traversé par un projectile. Par chance et par réflexe, il a levé le bras pour se protéger le visage», a confié l’avocat.

Éric Ferland a été atteint par un coup de feu, mais trois impacts de projectiles auraient été relevés sur le pare-brise de son véhicule, selon Me Lavigne. «Mais je ne sais pas combien de coups de feu ont été tirés ou si certains coups ont été tirés en l’air», a-t-il ajouté.

Quant au nombre de véhicules percutés par l’individu, au moins deux véhicules personnels ont été endommagés dans le stationnement du poste de police, a souligné l’avocat de Ferland. Sans compter la voiture de police heurtée de plein fouet par l’accusé, un impact tel que les coussins gonflables ont été déployés.

Éric Ferland a un dossier judiciaire fort chargé. «Oui, beaucoup d’antécédents, plusieurs survenus avant 2002, et quelques-uns moins sévères en 2013, a souligné Me Lavigne. Il a déjà commis un vol avec violence à Thetford Mines il y a longtemps. Il a à son actif plusieurs vols, des affaires de voies de fait et de menaces.»

Enfin, l’accusé aurait vécu une rupture avec sa conjointe il y a environ trois semaines. C’est l’ex-conjointe qui aurait alerté les policiers de la SQ dans la nuit de samedi à dimanche. «L’ex-conjointe a alerté la SQ à l’effet que l’homme s’en allait régler ses problèmes avec les policiers», a fait savoir Me Lavigne.